Méschac Bilubi Ulengabo, maire de Bukavu, en République Démocratique du Congo, a participé à l’INSA de Lyon ,aux journées du Centre francophone de recherche partenariale sur les déchets et l’Eau . Cet élu est à la recherche de solutions pour sa ville, qui en trente an est passé de 300 000 à pus de 1,1 millions d’habitants.
Bukavu, est la capitale du sud Kivu, une région de l’Est de la République Démocratique du Congo, une région de montagne gâtée le climat, gâtée par la fertilité de son sol, par un environnement naturel sain.
Mais Bukavu, capitale d’une province jadis prospère subit depuis plus d’une décennie les effets horribles des guerres intestines, de luttes entre factions armée, attirées par des ressources minière. Bukavu a largement dépassé le cap du million d’habitants venus se serrer dans la cité pour trouver un peu de sécurité dans un pays où la vie d’un être humain ne pèse rien.
Mais cette concentration entrain d’énormes problèmes auxquels Méschac Bilubi Ulengabo tente de faire face avec des moyens évidemment insuffisants. Comme toute métropole millionnaire Bukavu est confrontée au défi de l’eau et au défi des déchets. Mais les moyens humains et financiers manquent, pour faire face aux effets d’un urbanisme sans règles qui grignote les collines et les forêts. La forte croissance démographique crée des pénuries d’eau potable dans une région bien dotée en précipitations.
Les déchets sont un autre défi. Les services municipaux peinent à endiguer la production de déchets quotidien, et son bien incapables de les valoriser, d’éviter qu’ils polluent le milieu urbain. Le maire de Bukavu est venu à Lyon au CEFREPADE pour enrichir l’éventail des solutions techniques , pour trouver des appuis techniques. Il mettra à profit son séjour en France pour nouer des contacts avec des collectivités susceptibles de se lancer dans des coopérations décentralisées. Les coopérations entre villes en charge des mêmes compétences eau, assainissement, déchets, sont plus que celles des Etats, une solution pour améliorer les conditions de vie de centaines de milliers de citadins. Des citadins qui, si la vie devient trop dure, prendront le chemin de l’exil pour gagner une Europe synonyme de mirage. Comme d’innombrables Africains condamnés à vivre dans un environnement dégradé, les habitants de Bukavu sont forcément tentés de se tourner ers une Europe où l’eau est abondante et les villes propres.