L’Association Stop Ambroisie s’étonne de ce que les documents d’évaluation du Plan Régional Santé-Environnement 2 (PRSE2) concluent à un bilan « globalement positif » alors que la prévalence de l’allergie n’ a cessé de progresser.
Il est inconcevable de qualifier le PRSE2 de « globalement positif » au regard des maigres résultats obtenus en matière de lutte contre le fléau de l’ambroisie (mesures 19 à 24). L’association Stop Ambroisie déplore n’avoir pas avoir été consultée pour établir le bilan alors que les principaux bénéficiaires supposés de ce Plan avaient leur mot à dire. Stop Ambroisie invite l’Etat à prendre en compte l’avis de toutes les parties prenantes au débat.
STOP AMBROISIEL rappelle que la prévalence de l’allergie au pollen d’ambroisie a doublé de 2004 à 2014 pendant la durée des PRSE1 et PRSE2. La réalité du terrain montre que ni le PRSE1 ni le PRSE2 n’ont été en mesure de contrôler la prolifération de l’ambroisie. Cette incurie fait actuellement le lit d’une situation quasiment irréversible.
Pour l’association le bilan est plutôt globalement négatif d’autant plus que les rapports préconisent purement et simplement la reconduction du PRSE2 vers le PRSE3 à quelques aménagements près. La prolifération de l’ambroisie en Rhône Alpes a toutes les chances de se poursuivre. Le nombre de malades pourrait à nouveau doubler dans les dix prochaines années pour atteindre 40% de la population.
Stop Ambroisie demande de manière instante qu’au cours de l’élaboration du PRSE3, la lutte contre l’ambroisie soit revue en profondeur avec un objectif d’efficacité. L’association propose de réaliser un diagnostic global et partagé, d’assigner des objectifs annuels précis en termes de nombre de malades et/ou de densité de pollen. Chaque année les progrès concrets devraient être évalués. Il faudrait aussi redéfinir le rôle et l’organisation de l’organe décisionnaire du PRSE (GRSE) et obtenir l’engagement déterminé des préfets et des services de l’Etat. Les associations et acteurs de terrain devraient être davantage associés et le monde agricole, qui est le premier impacté par l’ambroisie, en le dotant des moyens techniques appropriés.