L’effet conjoint d’une moindre consommation et du développement des énergies renouvelables réduit de 40% les émissions de carbone liées à la production d’électricité.
Le Bilan Électrique 2014 publié par RTE souligne que dans le contexte de consommation électrique modérée de2014, les émissions de CO2 du secteur électrique ont diminué de 40% en 2014 par rapport à 2013.
Les émissions s’établissent à 19 MteqCO2.
Une première explication tient au moindre recours aux centrales thermiques à combustible fossile
(charbon, gaz et fioul). Ces centrales jouent un rôle d’appoint dans la production d’électricité en cas de pointe de consommation provoquée par des températures basses. La clémence de la météo a maintenu les températures à niveau qui a réduit le recours au chauffage électrique.
La filière à charbon a été la plus affectée avec une production en baisse de 58% contre un recul de28% pour le gaz. Plusieurs centrales à charbon ont été fermées et la production du parc charbon est inférieure de 6TWh à celle des centrales au gaz plus propres.
Les conditions économiques restent préoccupantes, explique RTE, pour les cycles combinés gaz (CCG) mis en service il y a quelques années pour faire face à la demande en période de pointe. Comme en 2013,des groupes ont été placés à l’arrêt durant la période estivale.
L’effet conjoncturel de la baisse de consommation sur la réduction des émissions de CO2 a déjà été observé rappelle RTE. La baisse de consommation de 6% observée entre les années 2010 et 2011, malgré sa compensation partielle par une hausse des exportations, s’était accompagnée d’une réduction des émissions de CO2 de 20%. Ce résultat confirme l’intérêt des mesures en faveur de la maîtrise de la demande en France.
La réduction des émissions de CO2 tient aussi à l’évolution du parc de production électrique qui intègre une part toujours croissante de renouvelables. Après le ralentissement de ces dernières années, le développement de l’éolien et du photovoltaïque reprend avec près de 1 900 MW raccordés en 2014. La France possède maintenant plus de 9 100 MW d’éolien et près de 5 300 MW de photovoltaïque. Combinés au retrait de 1 300 MW de production thermique fossile, le mix électrique français nucléaire/éolien/solaire confirme selon RTE ” son évolution dans le sens d’une transition permettant de réduire les émissions de carbone.”