« Il ne faut pas attendre la réalisation du tunnel de base du Mont-Cenis pour que soient mises en oeuvre les mesures qui doivent dès aujourd’hui permettre de réduire considérablement le trafic dans les vallées alpines ».
Les présidents de Cipra France et Cipra Italie ont fait cette déclaration le 2 juillet 2006 après la violente répression policière en Italie, contre les opposants au démarrage des travaux de construction du tunnel transfrontalier du « projet Lyon-Turin ».
Dans le bilan de l’expertise du projet publié en novembre 2012, Cipra souligne que l’aggravation des effets du changement climatique impose la concrétisation rapide de l’objectif principal du projet : le transfert modal du transport des marchandises et des personnes de la route vers le rail.
Le contexte économique, financier, politique imposent un réexamen des solutions proposées
1. La France et l’Italie doivent adopter des objectifs de report de la route vers le rail, en conformité avec le protocole « transports » de la Convention Alpine.
2. Des ressources suffisantes doivent être investies, pour améliorer rapidement les performances des réseaux ferrés transalpins.
– entre l’Italie et la France, (via Vintimille et Modane),
– Lötschberg,
– Saint-Gothard,
– réduction de l’engorgement des noeuds en amont aussi bien en France (Chambéry, Aix les Bains), qu’en Italie (Turin, Milan)
– ligne du Fréjus.
Abandon du doublement de la galerie du Fréjus
Le sommet du 3 décembre 2012 a validé la mise en circulation de la galerie de sécurité du tunnel autoroutier du Fréjus. Cette autorisation va entrainer une augmentation de la capacité routière dans les Alpes. C’est un désaveu des engagements politiques énoncés ces dernières années.
Plusieurs mesures nécessaires
– amélioration de l’offre de transports et les prestations de logistique,
– moderniser et étendre le parc des matériels roulants,
– utilisation des capacités offertes du transport maritime au large des Alpes.
