Lors du salon Alternativ’Auto organisé par le magazine Mag2Lyon à Villeurbanne, Florian Bailly , créateur du Solar Trip a évoqué plus de 10 ans de voyages entre la France et la Chine. Il a mis en avant le potentiel du vélo électrique solaire.
En 2010, Florian Bailly, présentait lors de Solar Event, à Savoie Technolac, son vélo électrique solaire. Il est ensuite parti pour son premier voyage vers la Chine et vers le Japon. Ce premier voyage a été suivi d’autres dans les mêmes directions lointaines. La pandémie du COvid a pendant deux, en 2020 et 2021, a contraint à remplacer le voyage asiatique, par une périple européen, à travers les Alpes.
Sur les routes des Alpes françaises, suisses, italiennes, autrichiennes, allemandes et slovènes, les vélos électriques à alimentation solaire ont démontré leur fiabilité, le surcroit de puissance apporté par le soleil. » Un cycliste moyen développe une puissance de 100 watt , précise Florian Bailly. Un cycliste professionnel, développe 500 ou 600 watt. La batterie alimentée par les panneaux peut ajouter de 200 à 300 watt. De quoi transformer un cycliste moyen en cycliste entrainé. » explique en substance Florian Bailly.
Cette puissance supplémentaire ouvre de nouveaux horizon. Elle permet de rouler sur terrain plat, 150 à 200 kilomètres par jour, voir davantage. Des régions qui semblaient inaccessibles, se rapprochent. C’est le cas des routes des Alpes prisées par les amateurs de » petite reine ». Il est désormais facile de s’approcher des vallées et des cols mythiques. Iseran, Lautaret, Galibier, mais aussi Grimsel ou Gothard en Suisse, Simplon à la frontière italo-suisse, Stelvio en Italie, sont à la portée de nouvelles catégories de cyclistes. La moyenne d’âge des pratiquants peut s’élever. Elle était de 40 ans pour les périples vers l’Extrême-Orient. Elle est de 50 ans pour la traversée des Alpes.
C’est dire le potentiel du vélo solaire, non seulement pour le vélo-tourisme en montagne et ailleurs, mais aussi dans la vie quotidienne. L’innovation technique n’a pas dit son dernier mot. Par exemple, peu de vélos sont équipés de roues permettant de récupérer l’énergie cinétique lors des descente, pour recharger les batteries. Or, descendre grand col sur kilomètres permet de refaire le plein en kilowatt-heure, pour grimper » à fond » ( avec quand même l’aide des muscles) le col suivant !
Les ensemble vélo-panneaux, sont souvent encore rigides et encombrants. Fixés sur le vélo, les panneaux, abritent des excès du soleil et de la pluie, mais ils sont lourds. Les panneaux sur la remorque sont une solution modulaire. Vous partez pour une longue randonnée, la remorque solaire, avec panneaux dépliants, apporte l’énergie. Vous ne partez pas, mais avez besoin de votre vélo pour allez travailler, la remorque détachée permettra la recharge. En en restant dans votre cour ou dans votre jardin, la remorque connectée à votre installation pourra fournir une puissance de 250 watt par panneau, donc de 500 watt avec deux panneaux dépliés, qui injectés dans votre installation électrique domestique, allègeront astucieusement votre facture d’électricité.
Bref, le vélo solaire a non seulement une histoire, il a un bel avenir. Florian Bailly en est sereinement convaincu. Il faut que les maillons technologiques qui sont au point arrivent sur le marché, à des prix abordables et à des conditions de fiabilité acceptables. Tout cela peut aller très vite.