L’éducation à l’environnement et au développement durable ne doit pas s’adresser seulement aux enfants. Elle doit s’adresser aussi aux adultes.
Comment développer l’éducation à l’environnement et au développement durable, appelée par les initiés EEDD ? Le CESER (Conseil économique, social environnemental régional de Rhône-Alpes) a émis quelques idées, présentées lors de la session du mardi 24 novembre.
Georges Erome (collège 3 des associations, FRAPNA) a rappelé que la crise environnementale est sérieuse. La Banque mondiale estime que le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté et que 100 millions de pauvres passeront le seuil d’extrême pauvreté dans 15 ans. L’ONU souligne qu’un niveau record de concentration de gaz à effet de serre a été atteint en 2014. Tout aussi préoccupante est la perte drastique de la biodiversité. ” Il est urgent d’agir, plus tard il sera trop tard” George Erome cite alors Nelson Mandela “ l’éducation est l’arme la plus puissante pour transformer le monde.”
La transition écologique ne peut être réalisée sans éducation de tous les publics et de toutes les générations. Or pour le moment, ce sont les enfants et les jeunes qui sont les plus sensibilisés. C’est insuffisant. L’information sur les enjeux environnementaux doit être plus large.
Pour le CESER, il faut revoir le fonctionnement de l’éducation à l’environnement. Les acteurs de la région sont encore trop cloisonnés. Il faut diversifier les publics et ne pas privilégier seulement les enfants et les jeunes, publics souvent captifs. Il faut utiliser de nouveaux outils et de nouvelles méthodes, mobiliser des moyens plus importants.
L’enseignement supérieur et la recherche qui touchent un milieu d’étudiants doivent être mobilisés. Les entreprises, déjà engagées sur les questions d’hygiène et de sécurité auprès de leurs salariés, doivent faire plus en élargissant leurs actions aux modes de production et de consommation.