La CRI-RAD et le Collectif des Bois Noirs ont fait savoir il y a quelques semaines qu’un bassin de retenue d’eau contaminées par des déchets miniers rejetait ces eaux directement dans la rivière Besbre.
ORANO (ex COGEMA-AREVA) est responsable de la gestion de l’ancien site minier uranifère des Bois Noirs dans la Loire.
Lors que la mine d’uranium a fermé en 1980, 1,3 million de tonnes de résidus radioactifs ont été aissés en place dans un lac artificiel derrière une digue de 42 mètres de haut et 500 mètres de long qui barre la vallée de la Besbre. Les résidus étant en contact direct avec l’eau, celle-ci se charge en éléments radioactifs: uranium, radium 226, radon 222, etc….
Les mesures d’AREVA montrent que la contamination des eaux par le radium 226 est 5 fois supérieure aux norme s de rejets édictées dans l’arrêté préfectoral qui régit le site. Les documents présentés par AREVA lors des réunions de la Commission de Suivi de Site laissaient penser, selon la CRI-RAD et le Collectif des Bois Noirs, qu’en cas de débordement du grand bassin, les eaux étaient pompées vers la station de traitement afin de retenir une partie des éléments radioactifs avant rejet dans la rivière.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui comme le montre selonla CRIIRAD et le Collectif des Bois Noirs les images au moyen d’un drone le 19 mars 2018. Ces images montrentque les eaux contaminées s’écoulent directement dans la rivière sans traitement.
Lorsque le niveau des eaux du grand bassin monte, les eaux s’écoulent vers un bassin annexe relié directement au dispositif évacuateur de crues vers la Besbre.Voir la video des associations.
Les études de la CRIIRAD en 2014 ont montré que dans la rivière la contamination des mousses aquatiques par le radium 226 est 200 fois supérieure à la normale en aval de la digue, 800 fois à 100 mètres en aval des rejets après traitement, 500 fois à 1,5 km du site et 12 fois à plus de 30kilomètres en aval du site. Cette situation est inacceptable.
La préfecture a mis en demeure ORANO,de remédier à cette situation, sans effet concret pour l’instant. ORANO a attaqué l’arrêté de mise en demeure en contentieux
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