Le Premier Ministre accompagné de plusieurs ministres a présidé dans les Vosges un comité interministériel dédié à la ruralité, pour s’assurer de la mise en œuvre de l’agenda rural. Mais pour les représentants des campagnes, notamment pour le Parlement rural, qui réunit plusieurs organisations, les changements doivent être plus rapides.
Si les premières mesures tangibles sont à saluer, les membres du Parlement rural français restent vigilants et souhaitent que cette démarche, à quatre semaines des municipales, ne reste pas électoraliste.
L’enjeu principal réside dans la nécessité d’avoir davantage et plus rapidement du concret, partout dans le pays et de mobiliser des moyens financiers aujourd’hui insuffisants pour irriguer les territoires au regard des urgences sociales et économiques. Les membres du Parlement rural français sont prêts à participer plus encore à la mise en œuvre de cet agenda et continueront d’ailleurs à prendre des initiatives dans ce sens.
La communication autour des « expérimentations » ne peut être considérée comme suffisante pour répondre au besoin de services et à l’attente de nos concitoyens. Nous sommes encore loin du compte dans l’application des décisions de l’Etat lui-même.
Pour autant, ils se déclarent satisfaits que la ruralité aujourd’hui constitue un sujet important dans le débat public. Cela témoigne d’une prise de conscience de la nécessité d’agir en faveur des habitants du monde rural et marque un changement notoire de considération pour les défis trop longtemps négligés.
Depuis la remise du rapport Ruralité : une ambition à partager, la situation de vie des habitants de nos villages continue de se dégrader. Aussi, le Parlement rural appelle le gouvernement, le Parlement et le CESE, à enrichir et donner des moyens financiers nouveaux à la hauteur des besoins en généralisant les solutions déjà éprouvées, dès le projet de loi rectificatif 2020.
Les réseaux d’acteurs ruraux, s’ils restent optimistes et volontaires pour agir ensemble, appellent également les acteurs du monde rural à se prendre en main pour mettre en œuvre des solutions locales. Le Parlement rural, déjà rejoint par de nombreux réseaux et structures, fera au printemps une première série de propositions pour enrichir un agenda rural qui aujourd’hui manque singulièrement de souffle au regard de l’évolution des conditions de vie de nos populations en matière d’accès aux soins, de solutions de mobilité, d’accès à l’emploi, à la culture, à l’éducation… et une mobilisation effective et sincère de tous les ministères et toutes les administrations.