C’est bien le même scénario qui s’est déroulé sur les trois réacteurs de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, atteinte vendredi par un tsunami qui a endommagé le canal amenant de l’eau de mer nécessaire au refroidissement du coeur des réacteurs. L’Autorité de Sûreté Nucléaire ( française) a fait le point ce lundi sur la situation dans les trois installations.
La fusion partielle du coeur est confirmée et le refroidissement du réacteur par injection d’eau de mer par l’intermédiaire du réseau incendie se poursuit. Les opérations de décompression volontaire de l’enceinte ont conduit à des rejets radioactifs et une explosion liée à la présence d’hydrogène a eu lieu dans la partie supérieure du bâtiment réacteur le 12 mars. Le gouvernement japonais a déclaré par la suite que l’enceinte de confinement est néanmoins restée intègre.
Le réacteur n°2 concentre les principales préoccupations. La fusion partielle du coeur est confirmée, l’exploitant poursuit l’opération de refroidissement du coeur mais connaîtrait des difficultés pour réaliser ces opérations dues au blocage d’une soupape de décharge
de la cuve. Du fait de la montée en pression de l’enceinte l’exploitant a décidé de procéder à une décompression volontaire de cette enceinte par un rejet contrôlé à l’atmosphère. Le risque d’explosion lié à la présence d’hydrogène qui a conduit à une explosion sur les réacteurs n°1 et 3 serait écarté du fait d’opérations réalisées au niveau du réacteur.
La fusion partielle du coeur est aussi confirmée pour le réacteur n°3. Le refroidissement du réacteur par injection d’eau de mer par l’intermédiaire du réseau incendie se poursuit afin d’éviter une fusion totale. Les opérations de décompression volontaire de l’enceinte ont conduit à des rejets radioactifs. Une explosion liée à la présence d’hydrogène a eu lieu dans la partie supérieure du bâtiment réacteur le 14 mars à 11h01 (heure locale). L’enceinte de confinement est restée intègr
Pour la Centrale nucléaire de Fukushima Daini les 4 réacteurs sont à l’arrêt et toutes les grappes de contrôle ont été insérées. De plus, les alimentations électriques externes sont disponibles. Le refroidissement à l’aide de la source froide a été rétabli sur le réacteur n°3 et cette restauration est en cours sur les autres réacteurs.
Pour la Centrale nucléaire de Onagawa, les trois réacteurs, exploités par Tohoku Electric Power, seraient sous contrôle selon les autorités japonaises. La centrale de Tokaï comporte deux réacteurs: le premier est à l’arrêt définitif depuis 1998 et le réacteur n°2 est à l’arrêt. La pompe à eau de mer, alimentée par un générateur diesel, s’est arrêtée à la suite du tsunami mais la pompe de secours, qui permet d’assurer le refroidissement du réacteur, continuerait à fonctionner normalement. L’exploitant Japan Atomic Power Company contrôle la situation et la température dans réacteur descend.
