Les cultures de plantes génétiquement modifiées (OGM) ont progressé au niveau mondial en 2018, selon le rapport du Service international pour le développement d’applications en Agriculture, ISAAA.
Les cultures de plantes génétiquement modifiées ont progressé en 2018 de 1,9 millions hectares pour atteindre 191,7 millions d’hectares (+ 1 %), selon la Lettre de l’Association française des Biotechnologies pour le Végétal(AFBV). La progression est faible. En 2018, 70 pays ont adopté les cultures modifiées : 26 les ont autorisées, dont 5 pays développés qui les ont fortement stimulées : les Etats-Unis, le Brésil, le Canada, l’Inde et l’Argentine. 44 pays ont importé des produits contenant des plantes modifiées, dont 26 pays de l’Union européenne, y compris la France et des pays qui interdisent la culture d’OGM sur leur sol. 16 pays n’appartenant pas à l’Union européenne ont également autorisé des importations d’OGM.
Les cultures modifiées ont été multipliées par 113 depuis la première culture de semences modifiées en 1996.
En 23 ans, des cultures génétiquement modifiées ont été installées sur 2,5 milliard d’hectares, ce qui permet un retour sur expérience important, pour l’évaluation des effets éventuels, sur le plan environnemental, mais aussi sanitaire aussi bien pour la santé humaine que pour la santé animale.
Pays en développement
Deux nouveaux pays considérés comme étant en développement ont adopté les cultures OGM en 2018 : l’Indonésie a ensemencé une nouvelle canne à sucre résistante à la sécheresse avec des récoltes supérieures de 20 à 30 % aux résultats des variétés conventionnelles pendant les périodes de sécheresses. Le Royaume de Swatini (ex Swaziland) a ensemencé pour la première fois en 2018 du coton OGM. Cela porte à trois le nombre de pays africains cultivant des OGM.
Par ailleurs, pour les grandes cultures, c’est le soja qui occupe la première place des cultures génétiquement modifiées avec la moitié des surfaces mondiales. Ces cultures modifiées sont essentiellement destinées à l’alimentation animale. En dehors de la question biotechnologique, la culture de soja modifié ne remet pas en cause, et même favorise ces cultures destinées à la production de protéines.
Le maïs occupe la deuxième position avec 58,9 millions d’hectares, devant le coton (24,9 millions d’hectares) et le colza avec 10,1 millions d’hectares.