ENGIE Green a inaugure, en partenariat avec INRAE, le démonstrateur agrivoltaïque vertical Camelia dans le Puy de Dôme.
ENGIE Green a inauguré à Laqueuille dans le Puy de Dôme, un démonstrateur d’un type très innovant, un parc de haies de panneaux solaires photovoltaîques, installées sur un pâturage. Le démonstrateur, conçu avec le centre INRAE ( Institut National de Recherche sur l’Agriculture et l’Environnement) de Clermont-Ferrand, a pour objectif d’évaluer non seulement la production énergétique, mais aussi les impacts, négatifs comme éventuellement négatifs, des panneaux bifaciaux sur le milieux herbeux, sur les animaux, comme sur la conduite de l’élevage, et la circulation d’engins.
Le démonstrateur a été inauguré Bertrand Ducros, sous-préfet d’Issoire, Jean-Marc Boyer, sénateur du Puy de Dôme, Laurence Vichnievsky, députée de la troisième circonscription du Puy de Dôme, Yannick Bony, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes, Lionel Chauvin, du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, Alain Mercier, président de la Communauté de communes Dômes Sancy Artense, Eric Brugière, maire de Laqueuille, Christine Lafaix, directrice Offres, Clients et Innovation d’ENGIE Green et Emmanuel Hugo, président du Centre INRAE Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes.
Des objectifs scientifiques
Le démonstrateur Camelia comprend 252 panneaux verticaux bi-faciaux orientés est/ouest pour une puissance installée de 89
kiloWattCrête (kWc, la puissance maximale productible). Les panneaux sont alignés en 9 haies verticales séparées par des écartements de 12 mètres et de 18 mètres, sur une superficie totale d’un hectare. La production annuelle attendue sera de 100 MWh. Le démonstrateur représente un investissement de 1 M€ porté par ENGIE. Les études seront menées pendant trois ans et demi. Camelia est implanté sur une parcelle appartenant à INRAE, au sein de l’Unité Expérimentale « Herbipôle » sur la commune de Laqueuille, sous la responsabilité scientifique de l’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP).
Le démonstrateur n’a pas seulement une visée de production. Il permettra d’étudier le service rendu par l’installation de panneaux solaires bi-faciaux verticaux sur une prairie pâturée. Il permettra en particulier d’analyser les impacts sur la production électrique. L’empreinte au sol limitée des haies solaires permet de nombreuses pratiques agricoles. Il a été fortement instrumentés avec plus de 50 capteurs de suivi agronomique et météorologique
Il s’agira de mesurer les effets agronomiques de l’installation agri-voltaïque : microclimat aérien (lumière, vent,humidité, albédo…) et souterrain (température, humidité du sol…), la croissance, la production de biomasse et la qualité de la ressource fourragère, la fertilité et les stocks de carbone du sol. Les études porteront sur le comportement des ruminants et la compatibilité des structures verticales avec l’utilisation d’engins agricoles. Les chercheurs évalueront les effets de l’installation sur la biodiversité et le tassement du sol. Enfin, il est prévu de modéliser la production agricole et la production énergétique de ce type de technologie solaire.
De nouvelles synergies entre production électrique et production agricole
De la transition énergétique, le secteur agricole contribue pour près de 20% à la production d’énergies renouvelables en France. ENGIE Green travaille avec un réseau d’un millier d’agriculteurs, exploitants et propriétaires dans toute la France. La réussite de ces collaborations l’amène à franchir un pas supplémentaire avec l’agri-voltaïsme qui annonce de nouvelles synergies entre les deux secteurs.
Les haies de panneaux bi-faciaux font partie des innovations prometteuses qui peuvent s’adapter à de nombreuses pratiques agricoles avec une empreinte au sol limitée et un système d’ancrage simple, modulable et réversible. Leur profil linéaire étroit facilite leur intégration paysagère.
Premier exemple de boucle vertueuse, ce démonstrateur associe la société laitière de Laqueuille, acteur local important de l’industrie agro-alimentaire. Un contrat de vente d’énergie à ENGIE permet à Camelia de couvrir une partie des besoins en électricité de la laiterie.Au-delà d’un projet technologique, Camelia permet d’expérimenter un modèle d’interactions avec les filières agricoles avec à la clef, de nombreux avantages : accompagner des projets agricoles, répondre aux enjeux climatiques et énergétiques, consolider les relations entre production d’énergie et production agricole.
michel.deprost@enviscope.com