Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, a reçu lundi des fabricants de lave-linges afin de leur détailler la mesure de la loi antigaspillage visant à lutter contre la pollution par des microparticules de plastique issues des eaux de lavage.
La Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoit d’équiper obligatoirement les 2,7 millions de lave-linges vendus en France chaque année de filtres à microparticules d’ici fin 2024. Cette première mondiale fait suite à plusieurs études scientifiques et à un constat : passer ses vêtements à la machine à laver libère des microparticules de plastique dans les eaux usées.
Ces microplastiques, trop petits pour être totalement filtrés dans les stations d’épuration se retrouvent dans l’environnement et notamment au fond des océans. A chaque cycle de lavage jusqu’à 700 000 fibres microscopiques sont libérées. Avec 97 % des foyers équipés de lave-linges en France, chaque foyer utilisant en moyenne son lave-linge 5 fois par semaine, le bilan global est loin d’être négligeable.
La réunion organisée au ministère avait pour objectif d’établir une feuille de route avec les industriels, aux côtés de porteurs de solutions et d’ONG afin de trouver les innovations technologiques. Les fabricants de machines à laver domestiques et industrielles auront cinq ans pour trouver des solutions intégrables à leurs chaînes de production. La feuille de route établira un calendrier pour atteindre l’objectif fixé par la loi.