Dans le cadre de la semaine des services de l’automobile et de la mobilité, du 1er au 8 février, plus de 500 événements sont organisés par les centres de formation, les entreprises et les institutions du secteur pour mettre celui-ci en valeur susciter de nouvelles vocations, avec en point d’orgue des animations sur le Mondial des métiers à Lyon Eurexpo jusqu’à dimanche.
Le Mondial des Métiers (à Lyon Eurexpo jusqu’à dimanche), accueille l’un des événements de la semaine des services de l’automobile et de la mobilité (SSAM) avec des démonstrations et des ateliers pratiques sur vélo, moto, automobile et camion, pour permettre aux jeunes d’essayer différents aspects des métiers et de rencontrer des professionnels prêts à répondre à leurs questions.
La SSAM a été créée il y a cinq ans à destination des jeunes pour mettre en lumière tous les métiers des services de l’automobile, qui interviennent tout au long de la vie d’un véhicule entre sa sortie d’usine et sa démolition. Cela concerne plus de 100 métiers répartis sur 14 secteurs, couvrant de la station de lavage au carrossier en passant par la vente de vélos et le mécanicien poids-lourd. Ces métiers interviennent sur 15 types de véhicules (vélo, moto, automobile, bus, camion…).
Un secteur en tension
La branche de l’automobile fait partie des secteurs en tension sur le marché de l’emploi : les entreprises recherchent de nombreux jeunes en alternance (environ 10 000 au niveau national) pour des postes en mécanique, en commercial ou en technologie. Mais ces recrutements restent souvent jugés difficiles par les employeurs, d’où la nécessité de susciter de nouvelles vocations, et pour cela, de donner une image positive du secteur, mais également de faire évoluer les formations au même rythme que les métiers.
Les problématiques environnementales font évoluer les métiers
« L’automobile est très associée à une image négative en raison de son impact sur l’environnement, note Anne Gonon, responsable communication de l’ANFA. Mais les métiers de l’automobile évoluent pour en tenir compte. Les problématiques environnementales sont présentes en raison notamment des nouvelles motorisations (hybrides, électriques, piles à combustibles etc.), mais il faut garder à l’esprit que le vélo aussi fait partie de la branche des services de l’automobile. Or le vélo est en plein boom dans les grandes agglomérations, et nous mettons beaucoup en avant les métiers des 2 roues ».
En parallèle, l’évolution des normes environnementales conduit à un développement de la technicité au niveau des véhicules. « Outre la dimension mécanique qui reste prégnante dans nos métiers, ceux-ci offrent la possibilité de maîtriser les nouvelles technologies dans le domaine du diagnostic et du contrôle des émissions, avec une dimension digitale de plus en plus présente », insiste Anne Gonon. Cette évolution des technologies fait d’ailleurs naître de nouveaux métiers, comme celui de « metteur en main », dont la mission est d’accompagner les acquéreurs de véhicules dans la découverte des fonctionnalités nouvelles qu’ils renferment.
Les formations d’adaptent
« Pour accompagner ce mouvement, nous adaptons les référentiels de nos formations aux technologies existantes au fur-et-à-mesure que naissent les besoins, indique Nadine Annelot, présidente de la filière deux roues du CNPA. Concernant les nouvelles motorisations, il existe déjà dans certains lycées techniques des cursus d’ingénieurs. Nous allons les développer en régions en fonction des besoins. Nous sommes une branche capable de réagir assez vite car nous dispensons des certificats de qualification professionnelle (CQP) de branche. »
« Dans ces CQP, nous faisons évoluer les référentiels en fonction des évolutions technologiques de façon très rapide, complète Laurence Bouillon, déléguée régionale de l’OPCO Mobilités. De ce fait, la technologie hybride, les mutations liées au digital, sont déjà bien enseignées. Il y a un travail en amont avec les constructeurs et les équipementiers qui permet d’adapter les formations aux besoins des entreprises, aussi bien pour les jeunes que pour les salariés qui ont besoin de formation continue ».