Chantal JOUANNO, Secrétaire d’État à l’Ecologie, a lancé vendredi à Grenoble le Secrétariat Permanent à la Prévention des Pollutions Industrielles (SPPPI) du bassin grenoblois. La ministre de l’Ecologie avait annoncé ce projet lors d’une visite à Grenoble il y a un an. Il s’agit du quinzième SPPPI français et du deuxième en région Rhône-Alpes, après celui de Lyon. La mise en place de ce SPPPI est un nouveau pas dans le sens voulu par le Grenelle de l’Environnement d’une meilleure concertation autour des sujets environnementaux. Cinq thèmes de travail sont retenus pour le secrétariat : risques majeurs, milieux et biodiversité; air, énergie et le climat;santé et environnement, et enfin aménagement du territoire et économie durables.
« C’est par ces instances de dialogue que nous progresserons pour trouver ensemble des solutions afin de protéger notre environnement » a déclaré Chantal JOUANNO pensant sans doute aux difficiles échanges entre des associations de défense de l’environnement et le monde industriel.
Ce déplacement a été l’occasion de rencontrer les acteurs isérois concernés par le plan de prévention des risques technologiques (PPRT) du secteur Jarrie où les entreprises du secteur de la chimie sont nombreuses.
Il y a un an, la venue de la ministre avait suivi une polémique entre la FRAPNA et ARKEMA, autour de soupçons d’émissions de mercure. La démarche d’analyse des risques a permis d’envisager une solution permettant de réduire les risques technologiques, de convertir d’ici 2013 le procédé de fabrication du chlore utilisant du mercure et de préserver l’avenir industriel du site. Le projet permettra de réduire fortement le nombre d’habitations situées des les zones potentiellement les plus exposées aux risques. L’Etat financera à hauteur de 40% le coût total de cet investissement qui avait été prévu par l’entreprise mais qui sera donc anticipé. Cette décision permettra ainsi d’abandonner l’utilisation du mercure pour la fabrication du chlore dès 2013, soit 6 ans avant l’échéance réglementaire de 2019. Chantal JOUANNO a déclaré : « La conversion proposée par le groupe Arkema pour le site de Jarrie permet à la fois de réduire les risques technologiques auxquels la population est exposée, de convertir le procédé actuel à base mercure d’ici fin 2013.L’entreprise anticipe l’échéance réglementaire de 2019, tout en pérennisant une activité industrielle sur le site. Depuis plusieurs mois, j’y travaille avec les industriels concernés,. Nous sommes prêts à nous engager sur cette solution »