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LHC: on fait peur au public estime Dominique Boutigny,directeur du Centre de Calcul de l’IN2P3

Le démarrage du LHC, au CERN, mercredi n’est pas facile à comprendre pour le grand public?

Le journal romand le Matin a titré il y a quelques jours, en parlant de l’expérience ATLAS, “le monde n’existera plus le 10 septembre”. C’est terrible. A chaque fois qu’on démarre un accélérateur de particules, on assiste à la naissance des mêmes rumeurs. Le monde va disparaître, il va y avoir un trou noir, une boule de matière va tout détruire. Ce qui est grave c’est que ces rumeurs sont reproduites par une bonne partie de la presse et qu’on assiste à des démarches comme cette demande présentée aux Etats-Unis afin que le pays se retire des programmes du CERN.


Il y a dans CERN le mot nucléaire, c’est un gros mot?




C’est un mot qui fait peur, même si les recherche qui sont menées au CERN sont d’un autre domaine que le domaine du nucléaire. Le Centre européen de recherche nucléaire a conservé son nom. Le CERN s’intéresse aux particules. Ce qui est recherché avec le LHC, ce sont des réponses pour nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure, d’où nous venons.


Nous devons bien réaliser que la matière qui nous constitue, n’est qu’une partie de ce qui constitue l’Univers. Les physiciens en sont sûrs. L’Univers est aussi constitué de Matière noire d’une matière qui a une masse, mais que nous ne voyons pas, et il est constitué aussi d’une Energie qu’on appelle l’énergie noire, qu’on ne voit pas. Tout cela existe bien et les physiciens veulent le connaître. Comme nous devons connaître comment la matière dont nous sommes faits, que nous voyons est dotée, d’une masse. C’est une pièce du puzzle très importante, même si des modèles d’explication de l’Univers s’en passent.






A quoi cela sert-il?




Cela répond au besoin de connaissance, mais aussi cela peut apporter des retombées importantes sur le plan technologique. Le LHC lui-même est un énorme laboratoire d’innovation technique. C’est la plus grande installation cryogénique du monde, nécessaire pour alimenter les aimants avec suffisamment d’énergie utilisée d’une manière assez efficace, grâce à des circuits supraconducteurs. Il a fallu produire une grande quantité d’aimants et ces technologies permettront de produire des aimants à de meilleures conditions.






Les physiciens sont-ils éloignés des préoccupations environnementales?


Pas du tout. Nous avons un souci d’économie. Les dépenses du LHC doivent être comparées à la durée du projet qui a été préparé à partir de 1983 et construit à partir de 2000, et pour un euros apporté par la France pour le CERN, 5 reviennent en Rhône-Alpes.


Par ailleurs, les laboratoires ou le Centre de Calcul de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules, à Villeurbanne, doit prendre en compte sa consommation d’énergie. Le Centre a besoin d’une puissance de 1,5 Mégawatt, et doit évacuer la chaleur produites par les fermes de calculateurs, alors qu’il n’a pas assez été conçu en fonction de cette nécessité croissante. Nous discutons donc avec l’Université Lyon 1 pour voir si la chaleur produite parle Centre ne pourrait pas chauffer des bâtiments de l’Université.




Recueilli par Michel Deprost


Pour en savoir plus sur le Centre de Calcul de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules: IN2 P3: http://cc.in2p3.fr/cc_accueil.php3?lang=fr



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