Depuis 2006, le contrôle de la sûreté des activités nucléaires civiles est assuré par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) autorité administrative indépendante. L’organisation est l’aboutissement d’une « longue marche » vers une plus grande indépendance à l’égard des influences politiques, industrielles et économiques, et vers une plus grande transparence en matière d’information du public.
Philippe Saint Raymond est ingénieur général des Mines honoraire. Ancien élève de l’École Polytechnique et de l’École des Mines de Paris, il a exercé des responsabilités importantes dans le domaine du contrôle à la direction de la sûreté des installations nucléaires puis à la direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Il préside le groupe permanent d’experts « laboratoire et usines mettant en œuvre des matières radioactives » placé auprès de l’ASN.
Il retrace l’évolution de l’organisation du contrôle nucléaire de 1950 jusqu’à la création de l’ASN. Le livre est le fruit d’un méticuleux travail de recherche documentaire, d’entretiens. Il présente revient sur l’histoire des hommes et des institutions, processus dans lequel les crises ont joué un rôle important.
En France, l’accident d’Épinal en est une illustration : il a entraîné une action vigoureuse vis-à-vis des centres de radiothérapie et, à partir de 2008, la publication sur Internet des lettres de suite d’inspection réalisées par l’ASN.
Au plan international, l’accident de Tchernobyl a durablement affecté la confiance de l’opinion dans les organismes chargés d’informer le public. L’accident conduira à la mise en place, en France, d’une échelle de gravité des accidents nucléaires, ancêtre de l’actuelle échelle INES.
De Philippe Saint Raymond, La Documentation française, 262 pages, cahier illustré de 24 pages, 19 euros.En vente le 14 novembre 2012