Les élus socialistes, en visite cet Ier juin sur le chantier du tunnel de base Lyon Turin, demandent à l’Etat français de s’engager rapidement pour ce projet largement financé par l’Union européenne.
François Chemin, maire de Fourneaux, en Savoie et Conseiller régional, Stephen Gemmani, Conseiller régional, Souhila Boukali-Khedim, Conseillère régionale, membre de la commission Transports du Conseil Régional, Jean-Michel Longueval, vice-président de la Métropole de Lyon, et Gilbert-Luc Devinaz, Sénateur du Nouveau Rhône et de la Métropole de Lyon, ont visité le Ier juin le chantier du tunnel de base international entre la France et l’Italie, maillon centrale du corridor ferroviaire sud de l’Europe. Après la visite du chantier conduite par les administrateurs de TELT ( Tunnel Euralpin Lyon Turin) , les élus socialistes ont participé à Chambéry, à un débat organisé par Thierry Repentin, Maire de Chambéry avec la participation de Jean-François Débat, maire de Bourg-en-Bresse (Ain).
Pour les élus socialistes, le maillon manquant Lyon -Turin est nécessaire pour créer un corridor ferroviaire européen efficace reliant Lisbonne à Kiev, passant près des ports de Marseille, Gênes alors que le port hollandais de Rotterdam est saturé. Il est évidemment logique que l’approvisionnement et les exportations de l’Europe ne transitent pas essentiellement par des ports d’Europe du Nord.
Les élus socialistes rappellent la capacité du futur tunnel de 344 trains par jour, contre 54 dans le tunnel actuel. La » modernisation « de la ligne passant par Ambérieu, le long du lac du Bourg n’est pas du tout une solution estiment les socialistes. Les élus demandent donc au Gouvernement de choisir rapidement l’un des trois scénarii sur la table pour les accès français entre Lyon et le tunnel de base.
Au niveau du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes existe un soutien majoritaire en faveur de la liaison Lyon-Turin, même si l’exécutif n’est pas prêt à engager financièrement la collectivité pour la réalisation des accès français. Au niveau de la Métropole de Lyon, la position vis à vis du projet de liaison ferroviaire, est plus complexe. Alors que le maire de Lyon est franchement opposé au projet, les écologistes de la Métropole sont aussi opposés au projet, mais le président Bruno Bernard, ne fait pas d’une opposition au projet un cheval de bataille. Sans compétence en matière de transport ferroviaire, la Métropole qui n’est pas touché par le tracé peut juridiquement s’abstenir d’une position. Mais il peut paraitre regrettable que le dossier global du transport voyageurs et fret à longue distance, par des moyens économes en énergie, ne fasse l’objet d’aucun débat.
michel.deprost@enviscope.com