Le sondage commandé par le Comité de la Transalpine confirme que les sympathisants d’Europe Ecologie les Verts , comme ceux de LFI sont très majoritairement favorables à la future liaison transalpine, en opposition à la posture de dirigeants régionaux.
Le sondage réalisé par IPSOS à la demande du Comité pour la Transalpine a interrogé 803 personnes en leur demandant aussi de se positionner sur l’éventail politique. Toutes orientations confondues, l’échantillon des interrogés est à hauteur de 81% favorable au projet. Les soutiens de la » majorité présidentielle » sont à 95% favorables au projet, devant l’électorat classé à droite ( 91%). L’électorat de gauche est à 84% en faveur du projet, ce qui recoupe l’engagement d’élus socialistes, communistes, radicaux, en faveur du projet, que ce soit au niveau local, au niveau régional ( mandat de Jean-Jack Queyranne en particulier) ou au niveau national.
Les électeurs du Rassemblement National et ceux de Reconquête, sont à 81% favorables. Ce niveau est aussi celui des sympathisants de La France Insoumise et d’Europe Ecologie les Verts.
Plutôt favorables à 52%
Les sympathisants de ces deux formations, confondus, sont » plutôt favorables » à hauteur de 52% et » tout à fait favorables » à hauteur de 29%. Pour ce groupe dont les positions tranchées sont communes, seuls 3% des répondants » ne savent pas ». Les répondants exprimant une position tranchés sont nombreux: 8% sont » tout à fait opposés », et 8% » plutôt opposés ».
Une fracture existe donc entre la position officielle d’Europe Ecologie les Verts, et les sympathisants. Mais la fracture existe surtout au sein du parti lui-même. Une partie des électeurs et sans doute des adhérents du parti est favorable au projet. Et il y a une quinzaine d’années, les Verts étaient favorables à la liaison Lyon-Turin, comme au Contournement Ferroviaire de l’Agglomération de Lyon ( CFAL) . Mais à la même époque, au sein du parti écologiste allié au Parti socialiste notamment au Conseil régional, un courant a décidé de peser sur l’allié socialiste, de le déstabiliser en utilisant notamment le dossier du Lyon-Turin. » Ils voulaient se payer le PS... » rappelle un élu socialiste de l’époque.
Lors de réunions internes le courant radical sur le dossier a instauré un climat de pressions intenses sur les responsables favorables aux investissements ferroviaires, pour qu’ils renoncent à leur position. L’opposition au projet de transalpine s’est exprimée à la Région,puis elle a gagné Grenoble, Lyon, rendant impossibles les débats locaux.