Dominique Perben , ministre des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer, défendra le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin pour obtenir de l’Europe le financement de la partie transfrontalière de l’infrastructure. Le ministre confirmé le programme prioritaire de réalisation des accès, côté français, au tunnel international, tel que les collectivités et la Région Rhône-Alpes le soutiennent de leur côté. Le projet de laison Lyon-Turin comprend trois partie, la partie française d’accès au tunnel, ce dernier pour la traversée des Alpes, et la partie italienne.
Entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne, point d’entrée du tunnel, les travaux seront effectués en deux phases. Le tronçon Lyon-Chambéry sera aménagé le premier pour un montant estimé à 3,65 milliards d’euros. Il améliiorera déjà notablement la qualité et le temps de parcours pour le fret et pour les voyageurs, avec pour ces derdnier, un gain de 22 minutes entre Lyon et Chambéry. Cette première phase comporte une nouvelle ligne entre l’Est de Lyon (Grenay) et les pré-alpes au niveau d’Avressieux (Savoie). Cette ligne se divise ensuite en une brance fret Montmélian, à l’Est de Chambéry, grâce à un premier tube du tunnel sous le massif de Chartreuse.
Gain de temps entre Lyon et Grenoble
Pour les voyageurs une ligne franchira par les tunnels de Dullin et de l’Epine, proche des tunnels autoroutiers actuels, le massif de l’Epine en direction de Chambéry. Le ministre souhaite que soit étudiée la réalisation à partir de Rives ( Isère) d’une liaison courte permettant un gain de 7 minutes des trajets entre Lyon et Grenoble. L’annonce du minstre a été saluée positivement par Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes. Le soutien du gouvernement intervient au moment où l’Europe entre à son tour dans la phase d’étude du financement des futures infrastructures ferroviaires. Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne chargé des Transports a rappelé à Lyon que le Parlement européen allait bientôt adopter l’enveloppe des futurs investissements pour les transports. Le vice-président de la Commission a souligné que l’engagement des gouvernements italiens et français serait déterminant pour faire prendre en compte le projet par l’Union. Le vice-président dispose de 8 milliards d’euros de crédit pour la période 2007-2012 et Rome et Paris en demandent ensemble 1. Mais l’Europe doit financer 30 corridors, et Jacques Barrot ne veut pas “saupoudrer”. Le gouvernement italien devra donc rapidement trouver une solution pour adopter le tracé dans la vallée de Suse, qui a soulevé jusqu’à présent de nombreuses oppositions. Jacques Barrot espère que le tracé italien définitif ne sera pas éloigné des schémas actuels. M.D.