Jacques Gounon, président du Comité pour le Transalpine, demande la création d’une société de projet pour porter le chantier des accès français au tunnel de base franco-italien de la liaison ferroviaire européenne » Sud Méditerranée ».
L’assemblée générale du Comité pour la Transalpine tenue ce mardi à la Cité internationale de Lyon, a parmi de faire le point sur … … le non avancement du projet pour son volet français des accès au tunnel en cours de creusement. Du côté du tunnel de base, Daniel Bursaux, qui a succédé à Hubert Du Mesnil à la présidence de TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin) a expliqué que plus de 30 kilomètres sur les 162 kilomètres de l’ouvrage (2 tubes de 57 kilomètres, plus galeries annexes) étaient creusés, soit 18% du total. Le tunnel devrait être mis en service en 2030-2032.
Du côté italien, le feu vert a été donné pour le financement des accès au tunnel depuis l’agglomération de Turin. En revanche du côté français, le constat très négatif du statu a été une nouvelle fois dressé. La course d’obstacles n’en finit pas de durer : après les critiques de la Cour des Comptes, les désinformations d’opposants, les coups de frein de Bercy, le renvoi aux calendes grecques du projet par le Comité d’orientation des Investissements (COI) , après des divisions politiques, l’Etat ne tient pas ses promesse d’un choix de scénario pour une demande formelle des aides européennes.
Jacques Gounon, l’un des pères d’Eurotunnel ( sous la Manche) , patron d’Europort, troisième opérateur de fret ferroviaire en France, avec la SNCF et Deutsche Bahn Cargo, ne perd pas son sang froid. Il demande pour un projet sans pilote la création d’une société de projet dédiée. Une étude demandée par la Transalpine a en effet montré les freins d’une absence de gouvernance. Le Lyon-Turin est tiré à hue et à dia, au gré des gouvernements et des conjonctures budgétaires.
Or des sociétés de projet ont été créées : pour le Grand Paris, pour le Canal Seine Nord. La société de projet aurait un objet clair, l’achèvement du projet permettant d’offrir sur le marché, des solutions efficaces, de garantir ponctualité et qualité des services. Dans le secteur du fret, rappelle Jacques Gounon, chargeurs et transporteurs sont à la recherche de services adaptés. Cette offre mise au point, Jacques Gounon ne doute pas qu’elle réveille la demande, comme l’a démontré l’histoire d’Eurotunnel.
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