L’IFP Energies Nouvelles accentue son engagement ancien pour l’innovation en vue » d’un monde décarboné et durable » . A la transition énergétique, s’ajoute une transition dans le domaine des ressources nécessaires pour les nouvelles énergies, très demandées donc de plus en plus chères.
L’IFP Energies Nouvelles ( IFPEN) poursuit son engagement déjà ancien en faveur de l’innovation au service de la transition énergétique, et même écologique, pour aller vers un monde » décarboné et durable ». Pierre-Franck Chevet, président de l’Institut Français Pétrole Energies Nouvelles l’a rappelé ce jeudi matin lors de la traditionnelle conférence annuelle au Club de la Presse Lyon. Implanté en région parisienne, l’IFP Energie Nouvelles, l’est aussi très fortement à Solaize, au sud de Lyon dans la Vallée de la Chimie.
L’IFP Energies Nouvelles poursuite sa révolution tranquille mais puissante en faveur des nouvelles énergies. » Au lendemain de la seconde guerre mondiale, il y a quatre-vingts ans, a rappelé Pierre-Franck Chevet, l’Institut Francais du Pétrole a été créé pour que la France prenne le tournant des hydrocarbures, pétroles et gaz naturel. « La houille noire, encore essentielle, devait engager dans la décennie des années cinquante, un plan de récession pour faire place au pétrole roi.
Chimie et raffinage du pétrole
Les hydrocarbures , pétrole et gaz, ont représenté encore en 2016, 62% des activités de l’Institut qui emploie 1549 personnes dont 1095 chercheurs. Les énergies » vertes », ne représentaient alors que 38% des activités, mais leur dynamisme irrésistible était déjà fortement enclenché, avec des recherches sur l’hydrogène, sur les bio-carburants. Depuis la mutation s’est accélérée : en 2022, les énergies vertes ont représenté 71% de l’activité, elles pèseront 75% en 2023. Les hydrocarbures occupent toujours un quart des activités, mais l’IFPEN travaille sur les hydrocarbures, responsables et rentables. C’est à dire sur les hydrocarbures améliorés, intégrés à des énergies vertes, moins émetteurs de CO2.
A côté des énergies nouvelles dont le développement est urgent, a émergé un autre défi, celui des ressources nécessaires aux équipements de la transition énergétique: le monde a besoin de davantage de lithium, de plus de cobalt et de nickel. Les prix ont tendance à flamber et la disponibilité est un défi. L’économie circulaire s’impose comme modèle pour les matériaux du futur.
La France en tête pour la recherche sur la transition énergétique
Cette mutation, l’IFPEN, la gère, avec une rigueur continue, scientifique, mais aussi budgétaires. L’institut, perçoit 120 millions de dotations budgétaires, mais dégage 148 millions de recettes propres, venant des contrats de recherche, des revenus de propriété intellectuelle, ou des revenus remontant de ses filiales. L’IFPEN est actionnaire d’entreprise crées pour développer des innovations sorties de ses laboratoires.
Ces engagements, s’appuient sur des partenariats forts avec d’autres acteurs publics français de la recherche. Le Commissariat à l’Énergie Atomiques et aux Energies Alternatives (C2E2A) est plutôt orienté vers des recherches fondamentales dans les secteurs du nucléaire et de l’hydrogène. Le CNRS occupe un spectre plus large. L’IFPEN est reconnu au niveau mondial, par l’Agence internationale de l’Energie (AIE) comme en tête pour les carburants alternatifs, pour la séquestration et pour le stockage du carbone, comme pour la chimie et le raffinage du pétrole. L’IFPEN forme avec les deux autres instituts français selon l’AIE , le tri ode tête des centres de recherche au niveau mondial en matière de transition énergétique. La France possède donc énormément d’atouts qui doivent être transformés en innovation appliquées et rentables.
michel.deprost@enviscope.com