L’absence d’action pour l’atténuation du changement climatique au niveau mondial aura des conséquences dramatiques, insupportables sur la production de richesse au niveau mondial. Mais plus elles sont proches de l’équateur, plus les régions seront touchées.
Pour relever le défi posé du changement climatique qui transforme déjà les conditions de vie sur la planète il faut investir, donc dépenser une partie de la richesse produite, le PIB de chaque pays, dontc aussi pour le PIB mondial.
Lors de la conférence de presse donnée chaque année à Lyon , Pierre-Franck Chevet, président de l’IFP Energies Nouvelles a commenté une infographie réalisée à partir d’un article de la revue Nature, publié en février 2024. Les auteurs de l’article ont étudié les données économiques de plusieurs centaines de régions depuis 40 ans. Ils ont ensuite projeté les conséquences du changement climatique sur le PIB de ces régions, des impacts, qui sont très variables d’une région à l’autre.
Sur les 1600 régions étudiées, les régions les plus proches de l’équateur et des tropiques seront les plus touchées par le réchauffement . L’Europe en particulier au sud sera aussi très affectée. A l’opposé, les régions des latitudes élevées, par exemple le nord de l’Europe, le nord de la Russie, de la Sibérie, bénéficieront même du réchauffement.
Les risques sont bien identifiés, et déjà présents. Les événements météorologiques extrêmes sont une réalité : sécheresses, canicules, ouragans, tempêtes, submersions, destruction des sols. Le déclin de le biodiversité est avéré globalement, entre 20 e 30% des espèces végétales et animales étant menacées d’extinction. Les productions agricoles sont aussi menacées. Des maladies infectieuses peuvent générer des épidémies , sans parler des effets sur la santé des températures extrêmes. Enfin la montée des océans et des mers, en dehors du risque de submersions ponctuelles, rayera des cartes des constructions , des quartiers, des villes, des infrastructures.
Prévenir et réparer
Il faut donc déjà réparer. Le montant des réparation qui augmentera, inquiète déjà fortement les compagnies d’assurance, qui risquent de ne plus être en mesure de prendre en charge les réparations ou devront augmenter sensiblement leurs tarifs.
L’étude publiée par Nature, estime les effets de l’action ou de l’inaction sur la richesse des régions et sur la richesse mondiale.
En consacrant environ 3% du PIB mondial pour lutter contre le changement climatique, en 2050 ,la température moyenne serait maintenue à 2 degrés au dessus de la température moyenne de l’ére pré-industrielle, mais le PIB mondial serait quand même amputé de près de 20%. Sans investissement les dommages occasionnés par le changement climatique seraient sera de près de 25%.
Si l’effort mondial es maintenu, la température moyenne mondiale resterait limitée à 2 degrés en 2100, avec toujours un impact maitrisé sur le PIB mondial en dessous de 20% de la réduction de cette richesse. Mais si rien n’est , en 2100 la température moyenne à la surface de a planète sera de 4,8 degrés. Catastrophes, destructions de villes, d’ infrastructures , conséquences sur les récoltes, épidémies, amputeront de plus de 60% la richesse mondiale.