L’Institut National de l’Energie solaire, au Bourget du lac, dans la course mondiale à l’innovation solaire.
« Le prix du kWh a continué de baisser. Dans certains pays comme le Mexique, il est de 3 centimes d’euros ». Philippe Malebranche, directeur de l’Institut National de l’Energie Solaire (INES) affiche un optimisme raisonné quant au développement de l’énergie tirée du soleil. Les énergies solaires se développent dans le monde entier, pour la production de chaleur ou d’électricité.
Environ 400 personnes travaillent sur les 22 000 mètres carrés de laboratoires, de salles de formation et de bureaux développés depuis dix ans sur Savoie Technolac, au Bourget-du-Lac.
L’Institut, rappelle Philippe Malebranche est actif sur toute la chaine des technologies solaires. Des recherches sont menées sur les matériaux qui composent les cellules, en particulier le silicium. Des travaux concernent les cellules elles mêmes, éléments de base qui captent les différents niveaux du rayonnement solaire. L’INES effectue des recherches sur les modules, assemblages de cellules et sur les systèmes solaires. Il ne se limite pas aux recherches et aux travaux de laboratoire : le toit de l’Institut est couvert de panneaux qui permettent des études en conditions réelles.
Photovoltaïque bifacial et route solaire
L’INES suit les innovations comme le photovoltaïque bifacial, dont les cellules peuvent capter le rayonnement solaire sur les deux faces du module. « Ce système permet de récupérer une plus grande partie du rayonnement solaire. Le rendement dépend aussi de l’albédo, c’est-à-dire du rayonnement envoyé par les surfaces qui entourent les panneaux. Malgré des coûts encore élevés, le photovoltaïque bifacial présente des avantages mais il n’est produit que par quelques industriels en Asie. » L’INES est à l’origine de la route solaire dont les premiers sites expérimentaux sont en cours de réalisation.
Systèmes solaires
L’INES mène des travaux sur des systèmes liés au bâtiment et des systèmes en lien avec la mobilité. Les travaux de recherche et développement sur le bâti sont réalisés sur des maisons à forme identiques, mais édifiées selon des procédés constructifs différents. Les travaux en lien avec la mobilité concernent la production d’électricité photovoltaïque par des ombrières de parking. Depuis 2007 l’INES dispose de tels équipements destinés à alimenter quelques véhicules électriques. Des progrès ont été obtenus au niveau de la valorisation de l’énergie solaire au fil du parcours du soleil dans le ciel. Les véhicules font le plein d’une manière progressive et non pas d’une manière trop rapide.