Pour des échanges techniques, mais aussi pour aider des entreprises à exporter, l’Institut National de l’Energie Solaire s’engage de plus en plus au sud de la Méditerranée.
Djelloul Djafer, dirige à Ghardaïa, dans le Sahara algérien, un centre de recherche sur les énergies renouvelables. Belkacem Bouzidi, dirige l’Unité de Recherche sur l’Energie solaire (URES) installée à Tipasa, à l’ouest d’Alger, en bordure de Méditerranée. Ces deux spécialistes du solaire, découvrent le salon des Energies Renouvelables, qui a fermé ses portes ce vendredi à Lyon-Eurexpo. Ils ont été invités à venir en France par l’Institut national de l’Energie Solaire (INES) basé sur la technopole de Savoie Technolac, sur les rives du lac du Bourget, en Savoie. Les deux spécialistes ont découvert l’offre proposée par les exposants, réalisé des visites, et retourneront en Algérie, la tête pleine de projets.
Cette visite illustre les relations que l’INES renforce depuis deux à un rythme soutenu. En France le marché du solaire est difficile, durablement hésitant. Au sud de la Méditerranée, où le soleil brille davantage, le potentiel de l’énergie solaire est clairement valorisé par les gouvernements algériens, marocains et tunisiens.
A des rythmes et avec des démarches différentes ces trois pays se sont lancés à marche forcée dans l’exploitation de l’énergie du soleil, surtout pour produire de l’électricité. Le déploiement vers l’Afrique, au sud du Sahara, comme au Maghreb, fait partie de la stratégie tracée par le Plan INES 2.
L’INES a lancé le réseau So-Med, un réseau d’information et d’échanges sur le solaire en Méditerranée. Les premiers pays approches sont les trois pays du Maghreb, mais d’autre pays seront aussi sur la feuille de route, par exemple la Turquie.
L’INES organise tous les ans en Algérie, au Maroc ou en Tunisie des colloques scientifiques, mais emmène aussi des chefs d’entreprises français pour leur permettre de nouer des partenariats, et découvrir le potentiel énergétique de chaque pays. Un colloque a eu lieu l’année dernière en Tunisie. Dans quelques semaines, une rencontre se tiendra à Alger. Chaque session aborde le solaire photovoltaïque et e solaire thermique. Aux échanges scientifiques entre chercheurs français et scientifiques locaux, succèdent des journées de visite de sites industriels ou d’installations innovantes. Car un gisement solaire généreux permet des déploiements abondants d’application ; séchage, dessalement d’eau de mer, déssalinisation d’eau saumâtre.
Le portail SoMed est le moteur d’un réseau d’échanges physiques, mais aussi d’échanges à distance. Le site permet notamment de connaitre les évènements, les formations qui intéressent les membres du réseau.
