Alors que la qualité de l’air s’améliore globalement, Atmo Auvergne Rhône-Alpes met en avant les points négatifs. D’un point de vue réglementaire, l’ozone et le dioxyde d’azote restent à surveiller. Des dépassements des valeurs fixées pour le dioxyde d’azote, essentiellement sur des zones proche du trafic, sont encore constatés.
L’ozone, polluant secondaire estival (produit par réactions chimiques sous l’effet du soleil), est fortement présent et en augmentation constante depuis une dizaine d’années (+27 %) sur une grande partie de l’Est de la région et sur les zones d’altitude Jura, Bauges, Chartreuse, Vercors, ainsi que les secteurs les plus hauts de la Vanoise, du Mont Blanc, et jusqu’en Drôme provençale. Les basses altitudes des hauts massifs (Mont Blanc, Vanoise) sont un peu épargnés, comme la vallée de la Maurienne, et quelques hautes vallées des Alpes. En Auvergne, les sommets (Puy de Dome, Mont Dore, massif du Cantal sont aussi pollués, comme les Monts du Lyonnais, le Massif du Pilat et la bordure orientale du Massif central dans les Cévennes. Plus de 2,6 millions de personnes sont trop exposées à ce polluant.
L’ozone connait une forte hausse sur ces deux dernières années. Il reste un enjeu d’autant plus difficile à relever qu’il s’agit d’un polluant secondaire, donc non émis directement par une source. Cette augmentation est liée au changement climatique. En 2018, juin et août ont été les plus chauds jamais enregistrés par Météo-France après ceux de 2003. Ces conditions ont été particulièrement favorables à la formation de ce polluant.