Alors que le préfet de région s’apprête à transmettre au ministre Jean-Louis Borloo pour décision les résultats de la consultation conduite ces derniers mois sur le futur tracé du CFAL (contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise), les responsables de la Loire accentuent leur lobbying sur le MEEDDAT.
Ainsi dans une belle (et rare) union sacrée, économiques et politiques ligériens, droite et gauche confondue, ont-ils co-signé ce mardi 3 mars un courrier commun à Jean-Louis Borloo pour réclamer une décision en faveur d’un des trois tracés Nord, les plus proches de l’agglomération lyonnaise, via la gare de triage de Sibelin (1).
Le président UMP du conseil général Bernard Bonne, le maire PS de Saint-Etienne et président de l’agglo stéphanoise Maurice Vincent, le président PS du Grand Roanne Agglomération Christian Avocat, le président de la communauté d’agglomération divers droite Loire-Forez Alain Berthéas, la maire PS de Roanne Laure Deroche et les deux présidents des CCI André Mounier (Saint-Etienne-Montbrison) et Jean-Bernard Devernois (Roannais) insistent d’une même voix sur le fait que seuls les trois tracés Nord du futur CFAL permettront à l’avenir une liaison directe et sans rupture de charge de Loire Sud avec la plate-forme multimodale de Saint Exupéry. Consulaires et politiques ré-affirment que « la loire a vocation a devenir la porte d’entrée Ouest de Rhône-Alpes » et que pour y parvenir « il est nécessaire que les grandes infrastructures passent par son territoire ».
Electrifier Lyon-Nantes via Saint-Etienne et Roanne
Les responsables ligériens profitent également de ce courrier pour exprimer deux demandes complémentaires à Jean-Louis Borloo : d’abord un nouveau point de franchissement ferroviaire du Rhône au Sud de Lyon, pour améliorer sensiblement le temps de parcours sur Saint-Etienne-Lyon, principale ligne TER de France (50 minutes au mieux actuellement) ; ensuite le choix de l’itinéraire Saint-Germain des Fossés-Roanne-Saint-Etienne pour la future ligne électrifiée Lyon-Nantes, sur laquelle le ministre doit aussi se prononcer. Ce tracé permettrait d’électrifier rapidement la ligne Roanne-Saint-Etienne, et aurait aussi l’avantage de connecter directement le trafic fret venant de la façade atlantique à Sibelin, au CFAL et au Lyon-Turin tout en évitant un engorgement supplémentaire au Nord du nœud ferroviaire lyonnais.
Henri Colomb
(1) Sur les 7 tracés initialement étudiés pour le futur CFAL, ne restent plus en piste que les trois tracés Nord débouchant tous entre Lyon-Sud et Givors et le tracé le plus au Sud, se raccordant à la vallée du Rhône loin au Sud de Vienne.
