Les élections métropolitaines et municipales dans la Métropole de Lyon ont permis la victoire des listes pilotées par Europe Ecologie les Verts et la Gauche.
A la Métropole, Bruno Bernard (EELV) a revendiqué la victoire en remporté 8 des 14 circonscriptions qui lui assurent la majorité absolue avec plus de 76 conseillers métropolitains sur les 150 chargés d’élire le président de la collectivité le 2 juillet. Les listes Les Républicains s’imposent dans 4 circonscriptions et celle de David Kimelfeld, dans une. Seule la circonscription de Rhône Amont, remportée par la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy restait « partagée ». La candidate était à la fois soutenue par Bruno Bernard et David Kimelfeld, le président sortant de la métropole de Lyon, qui ne pourra endosser le rôle d’arbitre au troisième tour.
A Lyon, Grégory Doucet, tête de la Liste Maintenant Lyon (Europe Ecologie les Verts- Gauche unie), remporte la victoire avec 52,4 %, loin devant la liste divers centre menée par Yann Cucherat (soutenue par LREM et Gérard Collomb) avec 30,8 %, et la liste Respirations, menée par George Kepenekian, avec 16,8 %.
Grégory Doucet, 46 ans, cadre dirigeant à l’ONG Handicap International, dont ce sera le premier mandat électoral, a clairement tourné la page Gérard Collomb. Le futur maire a rassuré sur son programme économique, rappelant que l’écologie n’était pas l’ennemie de l’économie, mais au contraire sa meilleure alliée. Pour Grégory Doucet, Lyon et son agglomération pourront devenir des modèles de développement écologique et économique.
Fin de l’ère Collomb
Gérard Collomb avait cherché à prolonger une carrière au cours de laquelle il avait permis, sous la pression d’élus écologistes à la ville comme à la métropole, des avancées écologiques en matière de transport, de logements, de verdissement. Mais Gérard Collomb s’était toujours dit adversaire d’une écologie qu’il qualifiait de « punitive ».
Avec la création de la Métropole, il a mis en avant une conception centrée sur la croissance démographique de cette dernière, sur une concentration des activités sur son territoire et plus encore sur une concentration des activités tertiaires de Lyon dans quelques quartiers notamment celui de la Part-Dieu. Cette conception centrée du développement a été critiquée vivement pour ses effets pervers : augmentation des prix des logements, accroissement des déplacements, confinement des territoires périphériques dans des rôles de territoires dortoirs.