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Lyon-Turin: de nouveaux arguments pour les opposants

Les opposants français et italiens à la ligne ferroviaire se sont réunis à l’occasion du Salon PRIMEVERE à LYON. Les opposants ont mis en avant  une nouvelle fois, les prévisions fantaisistes des quelques lobbyistes et partisans du Lyon Turin. Selon Alpinfo, le trafic routier entre la France et l’Italie continue de se tasser, en raison de la conjoncture économique.

Mais pour Daniel Ibanez, du Collectif anti LGV, l’analyse des chiffres qui montre une augmentation globale du trafic dans les Alpes, montre un tassement dans le sens Est-Ouest entre la France et l’Italie. Les flux principaux qui se développent, sonr les flux nord-sud, de l’Allemagne, de la Suisse, de l’Autriche vers, et depuis le Nord de l’Italie. Ces tendances reflètent l’évolution globale du trafic en Europe, qui est un trafic de transit, notamment depuis et vers  les régions portuaires et vers les régions industrielles.

Le trafic d’échanges régionaux, par exemple entre la France et l’Italie, lié à des échanges régionaux notamment, baisse. C’est le signe en partie de la désindustrialisation de l’Europe et du poids  grandissant des échanges extérieurs de l’Union.

Les opposants estiment qu’une infrastructures nouvelle ne suffirait pas à renverser cette tendance. Un investissement comme celui qui est proposé actuellement se révèlerait tout à fait disproportionné et  injustifié.
Ils demandent que soit étudié rapidement au contraire des alternatives technologiques qui permettrait d’utiliser mieux la ligne actuelle, qui passe par le tunnel du Montcenis. ” Les capacités de la ligne existante utilisée à moins de 20%, la nécessité de reporter dès aujourd’hui le transport des marchandises de la route vers le rail, les possibilités offertes par les nouvelles technologies pour permettre au fret ferroviaire de répondre aux enjeux du XXIème siècle notamment grâce à la motorisation répartie sur les wagons de fret ...

Doubler la voie entre Saint-André le Gaz et Chambéry

Pour les opposants, les moyens financiers actuels, doivent être consacrés à l’amélioration de l’existant. La ligne a déjà été améliorée au niveau tu tunnel du Montcenis avec un gabarit adapté pour l’Autoroute Ferroviaire Alpine. D’autres investissements devraient être réalisés dans les Alpes pour améliorer la situation.  Il est urgent de doubler la ligne ( à voie unique aujourd’hui) Saint-André le Gaz Chambéry avec un nouveau tunnel sous Chartreuse.

Il serait aussi important d’investir dans de nouvelles technologies de traction. La ligne historique présente une pente qui nécessite le recours à deux locomotives pour tracter et àune troisième lolocmotive  pour pousser. Une partie de l’énergie est donc consommée pour les locomotives elles-mêmes qui pèsent plusieurs dizaines de tonnes chacune. Il serait intéressant d’innover pour aller vers des wagons motorisés individuellement, ce qui permet de réduire la puissance des locomotives et d’envisager des wagons intelligents, qu’il serait possible de guider à distance.

Conclusions. Les opposants demandent ” l’arrêt immédiat des dépenses et des travaux engagés par LTF” . Pour Daniel Ibanez, arrêter les travaux est tout à fait possible. ” Ils pourront être repris un jour si nécessaire”.

michel.deprost@enviscope.com

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