La liaison ferroviaire haute capacité mixte, fret et voyageur entre Lyon et Turin se compose de trois parties : un tunnel de base de 57 kilomètres entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse (Italie) financé d’une manière internationale, un accès du côté italien et un accès du côté français.
La liaison représente dans sa totalité 200 kilomètres de lignes nouvelles entre Lyon et Turin. Le chantier a avancé puisque trois galeries ont été déjà réalisées, sur 9 kilomètres, côté français, pour permettre l’accès aux points de percement du futur tunnel de base. Ce sont déjà 716 millions d’euros qui ont été déjà investis.
Les prochaines étapes sont les suivantes.
La signature d’un nouvel accord international entre la France et l’Italie doit intervenir d’ici le 31 décembre 2010, sur la base du traité de Turin de 2001. Cet accord devra nommer le promoteur en charge de construire le tunnel de base. Il devra définir la répartition des coûts entre les deux pays et l’Union Européenne. Les discussions se dérouleront sur la base d’un coût total de 10,3 milliards d’euros pour l’ensemble de la section internationale. Cette estimation est jugée réaliste, car elle tient compte des coûts des tunnels de base réalisés récemment dans le Alpes en Suisse, et des difficultés géologiques qui seront rencontrées dans la partie française du tunnel de base, difficultés mieux cernées grâce à la réalisation des descenderies.
Une autre étape importante est le lancement de l’enquête publique pour les accès français. L’enquête portera sur la future ligne entre Lyon et Saint-Jean de Maurienne, pour souligne la dimension globale du projet. Mais le projet lui-même sera réalisé en étapes. La première étape devrait être la construction d’une nouvelle liaison entre Lyon et Chambéry. Cette liaison viendra soulager la ligne à voie unique entre Saint-André le Gaz et Chambéry et apportera des amélioration au trafic régional. Elle franchira la montagne de l’Epine par un tunnel pour déboucher à Chambéry. Les étapes suivantes seraient la réalisation d’un passage sous le nord de la Chaine de Belledonne, pour rejoindre la vallée de Maurienne et le tunnel de base. L’enquête posera pour la première fois sur le terrain, la question de l’impact du projet sur ses parties aériennes.