Les élus EELV n’ont pas voté jeudi 22 décembre le projet de loi de ratification de l’Accord franco-italien sur le Lyon-Turin. Ils dénoncent l’absence de relance du fret ferroviaire même sur la ligne actuelle.
Les écologistes dénoncent “ l’acharnement des élu-e-s, de gauche comme de droite, qui veulent faire construire cette infrastructure au détriment de l’intérêt général et en dépit de tout bon sens.”
EELV, ne prend pas en considération la dimension et à long terme du projet. Le parti vert regarde la situation actuelle et les problèmes actuels. ” Ce projet de ligne ferroviaire Lyon – Turin est un projet absurde, démesuré et inutile, puisque des liaisons ferroviaires existent déjà, y compris pour le fret, et qu’elles sont pour le moment largement sous-exploitées. À titre d’exemple, la ligne du Mont-Cenis est utilisée à 20% de ses capacités.”
En 2012, rappelle EELV, la Cour ” dénonçait une valeur nette économique négative : le Lyon – Turin sera éternellement déficitaire.” Pour EELV, l’urgence est à la relance du ferroutage, en mettant des camions et des marchandises sur des trains. ” Pendant vingt ans, les populations vivant dans les vallées alpines vont continuer à subir la pollution des camions de marchandises. Les sommes considérables investies dans le tunnel vont manquer pour les infrastructures ferroviaires de fret ou de voyageurs dans la région. On pourrait par exemple, à très court terme, aménager des zones de fret, à Ambérieu-en-Bugey, pour un coût infiniment moindre que celui du tunnel.
Après l’intensité des pics de pollution de ces dernières semaines, particulièrement dans les Alpes, force est de constater qu’il y a urgence. Il faut agir rapidement et réellement pour réduire la pollution atmosphérique : la santé des habitant-es ne peut pas attendre quinze ou vingt années supplémentaires. L’absence de moyens et de solutions serait criminelle.”