Le Coordonnateur européen Laurens Jan Brinkhorst, dément les propos rapportés par la députée verte française selon laquelle l’Europe ne soutiendrait pas le projet Lyon-Turin.
Comme d’autres dossiers actuels, par exemple le projet de barrage de Sivens fait l’objet d’une intense pilonnage médiatique de la part d’Europe Ecologie les Verts et de certaines associations. L’argumentation technique laisse parfois la place à la désinformation.
C’est le cas de la position prêtée à la Commission sur le projet Lyon-Turin. L’eurodéputée avait affirmé qu’en commission des transports du PR, un représentant de la commission avait mis en cause le soutien de l’Europe.
Le coordinateur européen a répondu en fin de journée ce mercredi que “La Commission européenne soutient pleinement la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin”. Il a démenti l’interprétation de la députée à l’issue de la présentation d’un rapport sur les infrastructures de transports devant la commission Transports du Parlement par des experts indépendants et non des fonctionnaires de la Commission .
Pour le coordinateur Laurens Jan Brinkhorst ” Ce projet clé du Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) constitue le maillon central du Corridor méditerranéen. Le projet du tunnel de base Lyon-Turin est éligible d’un co-financement européen à hauteur de 40%.”
“Depuis le lancement de la politique RTE-T de l’Europe, ce projet figure parmi les projets d’infrastructure les plus importants et reçoit le soutien entier de l’Europe” rappelle Laurens Jan Brinkhorst “En effet, le Lyon-Turin représente le seul passage est-ouest ou ouest-est dans les Alpes qui permet ainsi, non seulement l’échange de biens entre la France et l’Italie du Nord mais aussi entre l’Espagne et l’Italie, reliant la péninsule ibérique et le Midi de la France à l’est de l’Europe.”
Le Lyon Turin seul lien France Italie
Le Lyon-Turin est le seul moyen de mettre en oeuvre un report modal significatif de la route vers le rail en franchissant les Alpes via le corridor méditerranéen. Le tunnel de base rendra possible un transfert de deux millions poids de lourds de la route vers le rail entre la France et l’Italie. Le coût actuel du tunnel de base 8,5 milliards d’euros (en euros constants 2010), a peu varié depuis le début du projet. Il est comparable aux coûts des autres grands tunnels alpins, tels que le tunnel de Gothard en Suisse ou le tunnel du Brenner en Autriche.
Laurens Jan Brinkhorst rappelle que les chantiers de la section transfrontalière progressent : des études et des travaux à hauteur de plus d’un milliard d’euros ont été effectués. En Italie, les travaux avancent bien avec la percée de la galerie de reconnaissance de la Maddalena. La signature récente du marché pour la réalisation d’un important ouvrage de reconnaissance à partir de la descenderie de Saint-Martin-la-Porte marque la reprise des travaux en France.
Un phasage logique pour les voies d’accès
Les voies d’accès amélioreront davantage ce maillon crucial que constitue le tunnel de base. Il est donc nécessaire et correct de continuer avec toute l’urgence possible la réalisation du tunnel de base et d’entreprendre dans un phasage logique la réalisation des voies d’accès.
Le Coordonnateur résume “Je suis optimiste qu’ensemble, nous réussirons à réaliser ce projet d’infrastructure d’une importance majeure, non seulement pour la France et l’Italie, mais pour l’Europe entière. La question n’est donc plus de savoir si le Lyon-Turin sera réalisé mais quand et dans quelles conditions.”
http://ec.europa.eu/transport/themes/infrastructure/ten-t-guidelines/european-coordinators/lj-brinkhorst_en.htm
