La FNAUT approuve la confirmation du projet de tunnel interfrontalier à basse altitude indispensable pour permettre un basculement significatif du trafic routier de fret sur le rail.
La confirmation répond pour l’association à une triple nécessité :
• réduire les nuisances routières dans des zones très sensibles (vallées alpines, Côte d’Azur et itinéraires d’accès),
• alléger la dépendance pétrolière qui pèse lourdement sur la balance commerciale de la France
• limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Le futur tunnel de base, estime la FNAUT, permettra au train d’attirer les voyageurs, alors que les déplacements entre la France et l’Italie s’effectuent aujourd’hui essentiellement par la route ou par avion. Cependant le lancement effectif du projet Lyon-Turin doit se faire dans le cadre d’une politique cohérente :
• taxation spécifique du trafic routier franco-italien, suivant l’exemple des Suisses qui ont financé ainsi leurs tunnels ;
• la légalisation de la circulation des camions de 44 tonnes, qui renforce la compétitivité de la route, doit être abrogée sauf pour le transport combiné rail-route) ;
• les projets de nouveaux investissements routiers entre Lyon et l’Italie et sur la Côte d’Azur doivent être abandonnés ;
• les lignes historiques de l’axe international Lyon-Turin doivent être modernisées afin d’offrir aux usagers du TER des dessertes de qualité satisfaisante ( Lyon-Chambéry) ;
• la ligne interfrontalière Nice-Coni, menacée de fermeture faute d’entretien, doit faire d’urgence l’objet d’un programme de rénovation et d’une exploitation plus performante.