Le Sénat français a adopté le projet de loi de ratification de l’accord pour le lancement des travaux définitifs de la section transfrontalière de la future ligne Lyon-Turin. Le groupe écologiste du Sénat s’est opposé dans sa majorité à l’approbation de cet accord.
Le Groupe écologiste a rappelé sa position en faveur d’un renforcement et d’une rénovation du maillage ferroviaire sur l’ensemble du territoire afin de favoriser le report modal. En effet, depuis des années, les politiques de transport modal et le ferroutage ne se développent pas à travers les Alpes. Le Groupe écologiste a dénoncé ” l’aberration économique et financière que représente la construction de cette nouvelle ligne ferroviaire entre Lyon et Turin.” Leila Aïchi, Sénatrice écologiste de Paris, a regretté que “si le désengorgement des axes routiers était bien l’objectif environnemental de ce projet en 1991, les prévisions qui ont présidé à son lancement se sont révélées être très largement surévaluées.”
Pour TELT, en charge de la réalisation du tunnel, l’adoption ” marque la réussite du travail mené par les équipes de LTF puis de TELT pour rendre cette décision possible, ainsi que la confirmation d’une volonté politique persévérante et largement majoritaire dans l’un et l’autre de nos deux Etats, sans oublier la motivation constante et déterminante de l’Union Européenne. L’objectif de cet ouvrage est de répondre à un défi majeur de l’arc alpin : la réduction de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre qui atteignent un niveau critique dans les vallées. Sans une politique volontariste et active en faveur d’un transfert vers le rail, c’est la route qui continuera de supporter l’essentiel du trafic, ce qui est peu supportable pour les populations de ces territoires. ”
Pour le Président de TELT, Hubert du Mesnil ” c’est aussi maintenant une lourde responsabilité qui nous incombe : mener à bien ce grand chantier, surmonter les difficultés qui nous attendent et partager avec tous les acteurs du projet et tous les territoires concernés notre total engagement pour en faire une réussite exemplaire ».
« Avec cette décision c’est le dernier chapitre d’une histoire de vingt ans pleine d’engagement, de travail et de concertation qui se conclut avec succès » – déclare Mario Virano, Directeur général de TELT – Ce processus a nécessité sept sommets franco-italien et quatre accords bilatéraux, avec une volonté des gouvernements toujours confirmée et renforcée.
Le chantier du Lyon-Turin occupe actuellement 800 personnes. En Italie, le tunnelier qui excave les derniers mètres de la galerie de reconnaissance, dépassera la frontière le vendredi 27 janvier. Côté français, l’excavation de la galerie de reconnaissance de 9 km se poursuit, dans l’axe et au diamètre du futur tunnel de base du Mont-Cenis. A Saint-Martin-La-Porte, les techniciens sont confrontés à l’une des sections géologiques la plus complexe et intéressante de l’ouvrage. Grâce aux travaux de reconnaissance engagés, cette étude de la montagne permettra de préparer au mieux les travaux définitifs.
