Le projet de tunnel de base de la liaison ferroviaire Lyon-Turin attend encore le feu vert de la France et de l’Italie. Le calendrier est pour le moment à l’arrêt, faute de signature des deux états d’un avenant au traité signé il y a dix ans lors du lancement politique du projet.
L’avenant au traité de 2001 doit débloquer la situation sur plusieurs plans. Il doit permettre de désigner un maitre d’ouvrage pour la partie internationale de la liaison, qui sera chargé de conduire les travaux. L’avenant permettra aussi de lancer l’enquête d’utilité publique sur les accès français de la nouvelle ligne. De cette enquête découlera la Déclaration d’Utilité Publique qui encadrera les ouvrages à réaliser du côté français.
La dernière lettre de la Transalpine rappelle le rôle de la future liaison dans la traversée des Alpes occidentales. le tunnel est le seul ouvrage orienté ouest-est, permettant de relier l’Espagne au Nord de l’Italie, et à l’Europe centrale. Le tunnel de base pourrait permettre le report de 1 million de poids lourds sur les 2,9 millions qui traversent chaque année la frontière italienne dans les deux sens.
10% du programme de transports en commun du Grand Paris
La Transalpine rappelle que le financement du tunnel de base est assuré à hauteur de 27% par l’Europe, soit à hauteur de 671,8 millions d’euros pour une première tranche jusqu’en 2013. la participation de la France s’élèverait à 3 milliars d’euros, soit un coût inférieur ( selon la Transalpine) à la ligne à Grande Vitesse le Mans Rennes, ou moins de 10% du financement du programme de transports collectifs du Grand Paris ( 32,4 milliards d’euros). On comprend que pour la Transalpine, l’investissement du Lyon-Turin correspond à une volonté d’aménager ( ou non !) le territoire alpin, par rapport à l’aménagement de la région capitale.
En ce qui concerne le choix du maitre d’ouvrage, la Transalpine demande que ce maitre d’ouvrage soit le promoteur et le gestionnaire du tunnel actuel, mais aussi du futur tunnel. Un promoteur unique serait le mieux placé pour promouvoir la solution ferroviaire sous les Alpes.
michel.deprost@enviscope.com