Le projet Lyon-Turin a avancé ce lundi, contrairement à certaines apparences. En effet, les chefs des exécutifs, François Hollande et Mario Monti, ont rappelé l’importance de la liaison Lyon-Turin pour les deux pays.
“La France et l’Italie ont confirmé l’intérêt stratégique de la nouvelle liaison ferroviaire entre Turin et Lyon, qui constitue une infrastructure prioritaire pour la France et l’Italie mais aussi pour l’Union européenne. Des mesures visant à l’amélioration de la sécurité routière dans les tunnels routiers transfrontaliers ont également été adoptées.”
Concrètement, le projet lancé il y a plus de trente ans devrait avancer dans les semaines et dans les mois qui viennent. La Conférence intergouvernementale ( CIG) franco-italienne va se réunir le 14 décembre. Elle donnerq mandat à Lyon Turin Ferroviaire ( LTF) société jusqu’à présent chargée de réaliser les études et les travaux exploratoires, de préparer des appels d’offres pour la première phase de percement d’une galerie.
Première galerie à Saint Martin la Porte
Les premiers travaux pourraient être considérés comme des travaux de reconnaissance, destinés à compléter les études techniques. LTF est habilitée à préparer et à engager ces travaux. Cet engagement rapide, permettrait de donner un signal positif à l’Europe.
Car il faut que l’Europe apporte ses financements pour la réalisation d’un ouvrage de quelque 8,5 milliards d’euros. L’Europe qui peut financer 50% des études, doit s’engager définitivement à financer 40% des travaux. François Hollande et Mario Monti ont souligné qu’il faudrait convaincre dans les semaines qui viennent la Commission d’apporter son aide dans le cadre de ses budgets 2014-2020. “ Nous avons déja montré que nous avions surmonté des obstacles intérieurs, nous pouvons convaincre la commission” a déclaré en substance Mario Monti.
Les gouvernements devront rapidement soumettre les projets de lois de ratification de l’accord de janvier 2012 qui complète le traité de 2001 entre la France et l’Italie. Les gouvernements devront aussi rapidement, mettre en place l’opérateur qui sera le maitre d’ouvrage du tunnel, c’est à dire qui en assurera la construction, qui pourrait s’étaler jusqu’en 2025, voire 2028.
La question des accès français du Lyon-Turin, qui mobilise les opposants n’a pas été abordée lors du sommet de Lyon. Elle ne fait pas partie des discussions internationales et ne concerne pas l’Europe.