Le Comité pour la Transalpine et le Comitato Transpadana réunis ce jeudi à Lyon demandent aux chefs d’Etat français et italien de ” s’engager pour la réalisation définitive de ce tunnel de base sous la Mont cenis dès que le budget européen consacré aux infrastructures sera approuvé, mi-2013“.
La réunion des deux organisations de lobbying a été organisée à Lyon en vue du sommet qui réunira dans la ville début décembre, Mario Monti et François Hollande. Lors d’une récente rencontre les deux présidents ont exprimé leur engagement pour le Lyon-Turin. Mais le Comité pour la Transalpine et le Comitato Transpadana, veulent que le dossier soit abordé en décembre. ” Le sommet de Lyon ne peut pas ne pas faire avancer le dossier” estime en substance Franck Riboud, Président du Comité pour la Transalpine.
Ils veulent que le dossier soit abordé avec des réponses positives. Jean-Jack Queyranne a dit ce jeudi matin à François Hollande qu’il espérait le voir à Lyon apporter de bonnes nouvelles.
Un accord international
Le projet Lyon-Turin a pour lui d’être garantit par un accord international. Le Comité pour la Transalpine et le Comitato Transpadana demandent aux chefs d’Etat de faire ratifier de l’avenant au traité franco-italien de 2001 signé le 30 janvier 2012 à Rome.
Il est nécessaire de mettre en place la société chargée des travaux et de l’exploitation des deux tunnels, le tunnel historique et le tunnel de base. Il faut mettre en place des mesures de transfert modal, de la route vers le rail.
Sur ce point, il faut noter ( cela n’a pas été dit) que la mise en service routier de la galerie de service du tunnel autoroutier du Fréjus n’est pas un signe cohérent avec les engagements environnementaux.
Il faut que la France et l’Italie s’engagent en faveur de la proposition ” Connecting Europe” qui vise à orienter le budget européen 2014-2020 vers les infrastructures.
Un financement réaliste
Le budget du tunnel de base, 8,2 milliards d’euros en tout, est déjà financé à hauteur de 27% puor la première trnche de travaux. D’autres tranches pourraient être financées jusqu’à 40% au maximum par l’Europe, mais ce niveau reste évidemment incertain. Pour les deux pays, la dépense étalée sur dix ans parait supportable, même dans le contexte financier actuel.
Pour Louis Besson Président de la Commission intergouvernementale du Lyon Turin, et Mario Virano, commissaire italien, le projet Lyon Turin s’inscrit dans la logique du Pacte pour la croissance et l’emploi adopté par le Conseil européen en juin.
Les accès nationaux après
Evidemment la liaison Lyon-Turin ne peut se réduire au tunnel de base. Ce dernier n’est la locomotive, et cette locomotive doi tirer des wagons. Le tunnel de base est la clef de voute d’un ensemble de relations ferrées à rénover ou à construire.
Les tunnel de base ne jouera pleinement son rôle que lorsque les accès nationaux seront réalisés. Or en France, les accès au Lyon Turin, de Lyon à Modane ( environ) représentent un coût au moins supérieur à celui du tunnel de base, 7,7 milliards d’euros selon certaines estimation, 11 milliards selon la Cour des comptes.
Ce wagon sera beaucoup lourd à mettre sur les rails. Mais ce n’est pas la priorité des promoteurs du Lyon-Turin impatients de voir enfin aboutir un projet vieux de trente ans.