A l’occasion du sommet France-Italie la FNAUT rappelle que la liaison ferroviaire Lyon-Turin avec le tunnel de base transfrontalier et les accès depuis Lyon doit être menée à terme en raison de son intérêt environnemental et économique. La FNAUT attend de l’Etat un financement pérenne par une taxe sur les transports routiers.
Le dossier du tunnel de base international Lyon Turin et la liaison Lyon-Turin, devrait être au coeur du sommet France-Italie qui se tiendra à Lyon mercredi après-midi. Après les annonces du président de la République sur les investissements TGV et les ” transports du quotidien” et après les déclarations de ministre des Transports sur la ” pause”, le dossier Lyon Turin est sur la sellette.
Pour la Fédération nationale des associations d’usagers des Transports ( FNAUT) les vallées alpines, la Côte d’Azur et les itinéraires d’accès ” ne doivent pas rester des couloirs à camions où la pollution de l’air et le bruit menacent la santé des habitants et les activités touristiques.” La fédération estime qu’un report massif du fret routier sur le rail doit être rendu possible. Le train doit pouvoir attirer une part du trafic voyageurs entre la France et l’Italie, assuré essentiellement par l’avion avec 3 millions de voyageurs par an pour les seules relations entre la Franc et le nord de l’Italie, et par la route.
Loin d’être le « grand projet inutile » le Lyon-Turin renforcera aussi, selon la FNAU ” la cohésion européenne en facilitant les échanges économiques et culturels entre les pays du sud et de l’est de l’Europe. Il induira un rééquilibrage entre le nord de l’Europe et la façade méditerranéenne de l’Union et du continent.”
La réalisation du Lyon-Turin doit s’accompagner de mesures volontaristes incitant les chargeurs à privilégier le rail, à commencer par une redevance spécifique appliquée au trafic routier franco-italien. La FNAUT donne en exemple la Suisse qui a financé seule, sans aide de l’Europe ses nouvelles traversées ferroviaires alpines avec trois tunnels de base, ceux du Lötschberg, du Gothard et de Ceneri dont les trafics ont explosé.