Le Comité pour la Transalpine, se félicite du fait que la Commission Mobilité 21 n’a pas remis en cause le projet de construction du tunnel de base de la liaison Lyon-Turin. Mais le Comité ne prend pas position sur les accès français, qui sont en dehors de son action. Pour le Comité, l’essentiel est pour le moment la réalisation du tunnel international de base.
Les opposants à la liaison Lyon Turin dans sa forme actuelle estiment eux que la Commission Mobilité 21 est allée dans leur sens. Certes la commission mobilité a acteéque la liaison Lyon Turin fait partie d’un grand projet européen. Elle reconnait que ce projet doit se faire. Mais elle apporte des bémols sur le rythme auquel les accès français pourront être réalisés.
Les opposants citent le rapport « Pour autant, la commission considère que la dimension européenne et singulièrement l’inscription au RTE-T, malgré toute son importance, ne peut être le seul critère déterminant dans l’établissement des priorités. D’autres aspects sont à prendre en compte tels que la lutte contre la fracture territoriale, l’amélioration du transport du quotidien, la contribution à la transition énergétique et écologique ou encore les performances économiques et sociétales.
Les accès français différés
Cela signifie que les accès français ne devront être réalisés que plus tard, sans obérer la réalisation d’autres infrastructures ferroviaires.
« La commission a fait le choix de disjoindre de ses simulations financières l’impact d’une poursuite du projet de liaison ferroviaire binationale Lyon-Turin : aucune possibilité de financement d’autres projets par l’AFITF ne serait plus alors ouverte avant 2028 ou 2030, sauf si de nouveaux moyens étaient dégagés.
D’autres arguments des opposants ont été repris par la Commission Mobilité 21. Parmi ces arguments figure les besoins réels en termes de capacités de transports. L’évolution du fret à la baisse, justifie pour les opposants, que l’on cherche d’abord à développer le transfert de la route vers la ligne classique qui a bénéficié de travaux de modernisation.
« … la commission n’a pas pu s’assurer que les risques de saturation et de conflits d’usage qui justifient la réalisation du projet interviendraient avant les années 2035 à 2040. En conséquence, elle classe le projet d’accès à la liaison binationale en secondes priorités, quel que soit le scénario financier considéré. »
Plusieurs éléments des accès français sont considérés dès lors comme on prioritaires :
-la ligne nouvelle fret entre Lyon et le sillon Alpin, utilisée dans un premier temps de manière mixte fret et voyageur (220 km/h),
-la ligne grande vitesse (LGV 300 km/h) entre Lyon Saint-Exupéry et Chambéry,
-la ligne mixte fret et voyageur entre le sillon Alpin et St Jean de Maurienne, avec tunnel du massif de Belledonne,
le terminal d’autoroute ferroviaire à grand gabarit dans l’est de l’agglomération lyonnaise.