Contrairement aux engagements pris, l’Etat n’a pas encore exprimé son choix parmi les scénarios élaborés pour les accès français au tunnel de base Lyon-Turin.
Les accès français du Lyon-Turin de Lyon à Saint-Jean-de-Maurienne ont été déclarés d’utilité publique en 2013.L’Europe a annoncé il y a plusieurs années un financement significatif pour ce maillon d’un corridor » sud » destiné à relier la péninsule ibérique et l’Europe orientale. L’Italie a progresse à grands pas pour le financement et pour le portage des accès italiens au tunnel de base.
Mais, déplore la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué » l’Etat français reste à la traîne et n’a toujours
pas annoncé son choix sur les options retenues « parmi plusieurs scénarios étudiés pourtant depuis des années.
» Mais qu’attend l’Etat ? » interroge la Région. » Alors que l’ensemble des acteurs du projet sont
activement engagés, l’Etat français tergiverse et fait encourir un nouveau retard au chantier des accès français à l’ouvrage.« . Les accès français risqueraient de ne pas être en service en 2030, date de mise en service du tunnel de base international.
La Région rappelle que ce retard dure, » malgré des engagements de livrer une décision au premier trimestre de 2022.
Aujourd’hui de 90% des transports de marchandises s’effectuent par la route dans la vallée de la Maurienne. Demain, si la nouvelle ligne Lyon-Turin était amenée à être opérationnelle, ce sont plus d’1 million de poids lourds qui
seront chaque année amenés à utiliser le rail plutôt que la route, avec pour conséquence directe une baisse drastique de la pollution et donc à la fois une hausse de la sécurité routière et à la fois une amélioration de la qualité de l’air
et de la santé de nos habitants.
Pour l’ensemble de ces raisons, » le projet du Lyon-Turin ne doit pas accuser de nouveaux retards. L’Etat français doit être au rendez-vous de ce grand chantier européen indispensable pour notre région et notre pays. Pour rappel, le Comité d’orientation des infrastructures-COI (État) à la suite du rapport DURON de 2018 n’avait pas classé les accès au Lyon-Turin comme une priorité nationale. La Région était intervenue pour que soient re-priorisés les accès et que l’étude sur le tracé soit maintenue.