Le tribunal de Turin a relaxé ce lundi Erri de Luca alors que le parquet avait requis une peine de huit mois de prison pour « incitation au sabotage » du chantier du tunnel ferroviaire de la liaison Lyon-Turin. Pour les opposants qui voient dans le Lyon-Turin, un “grand projet inutile” ce jugement est ” une petite brèche ouverte dans la volonté de criminalisation de la contestation sociale et environnementale. “
TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin), société en charge de la construction de la section internationale de Lyon-Turin rappelle que son conseil d’administration avait lancé lors de sa première réunion à Rome le 16 mars 2015 un appel aux opposants pour que cesse la violence. TELT renouvelle cet appel et “ espère que le temps des violences de la part d’opposants est définitivement révolu au bénéfice d’une confrontation démocratique dans le respect de la légalité.”
Erri De Luca a ce lundi matin réitéré sa position : “la Ligne soi-disant à grande vitesse en val de Suse doit être freinée, entravée donc sabotée pour la légitime défense de la santé, du sol, de l’air, de l’eau d’une communauté menacée …”. Nous sommes pour le sabotage du Lyon-Turin au sens où le Larousse définit ce terme : « saboter : agir de manière à provoquer l’échec d’une action, à la neutraliser ». Il faut préciser que la ligne Lyon-Turin ne sera pas une ligne à Grande vitesse.
” Cette relaxe ne nous fait pas oublier que 800 autres défenseurs du Bien commun sont aujourd’hui poursuivis en Italie pour leur lutte contre ce funeste projet.” explique les opposants par le voix de Karima Delli, députée européenne, Daniel Ibanez, du Collectif anti Lyon Turin et Michèle Rivasi eurodéputée. Ces derniers seront présents ensemble le 23 octobre à une réunion publique à Chambéry sur les alternatives au Lyon-Turin.