Dominique BUSSEREAU , Secrétaire d’Etat aux Transports a visité ce lundi matin en Maurienne, une galerie d’accès arrivant au futur tunnel de base international de la liaison Lyon-Turin. Après plusieurs contacts avec ses homologues italiens, Dominique BUSSEREAU a annoncé le lancement dès 2009 des premières acquisitions foncières nécessaires à la réalisation du projet.
Le Secrétaire d’Etat a annoncé la création d’une entité chargée de mettre en place un « service de pousse », facilitant l’accès de tous les opérateurs au tunnel du Mont-Cenis sur la ligne historique. Cette structure permettra une croissance du fret ferroviaire entre St Jean de Maurienne et Orbassano près de Turin. Elle permettra une gestion unifiée franco-italienne sur un itinéraire plus étendu. Ainsi sera possible la mise en place dès la fin des travaux de modernisation du tunnel du Fréjus, en 2010, d’un nouveau service d’autoroute ferroviaire alpine ( AFA) , garantissant un accroissement du trafic par la hausse des fréquences et des distances parcourues.
Dominique BUSSEREAU a annoncé la mise en place d’un groupe interministériel pour préparer les négociations du nouvel accord binational à signer en 2009. Ce groupe sera mis en place dans les prochains jours. Le secrétaire d’Etat a annoncé que la France avait signé la demande de financement européen à hauteur de 672 millions d’euros, sur laquelle la Commission européenne, puis le Parlement européen doivent statuer d’ici à la fin de l’année. Le ministre a annoncé le lancement de la procédure Grand chantier et la nomination d’un délégué chargé de suivre es opérations, qui auront un impact économique et social important dans la région.
Financer les travaux de la section française
La modernisation de la ligne historique et l’engagement dans la construction du tunnel de base et de la section international s’ils sont capitaux, ne règlent pas tout, loin de là. En effet, l’efficacité de la liaison dépend de la réalisation des accès au tunnel de base, depuis la région lyonnaise . Or les goulots d’étranglements sont très sérieux. Pour accéder à la Maurienne, depuis la vallée du Rhône, il n’y a que la ligne Lyon-Chambéry, à voie unique entre Saint André le Gaz et le chef lieu de Savoie, ou la ligne passant par Ambérieu, Culoz et la rive orientale du lac du Bourget.
La réalisation d’un accès plus moderne a été actée en mars 2007 par un protocole prévoyant un financement à hauteur de 4,4 milliards apportés par l’Europe (800 millions), par RFF ( 600 millions), par les collectivités, et par l’Etat français ( 2 milliards). Or, les deux milliards de l’Etat ne figurent pas dans le projet de loi Grenelle de l’Environnement qui prévoit le financement de 2200 km de voie ferrées nouvelles d’ici 2020.
Selon Bernard Soulages, vice-président de Rhône-Alpes chargé des transports, un un consensus existe avec des députés de la majorité, comme Michel Bouvard, pour estime ce financement indispensable. La demande d’inscription du finacement devrait faire l’objet d’un amendement lors de la discussion du projet de loi, à partir du 7 octobre.