Pour la Métropole de Lyon, la relance mise en place en 2020 pour réagir à la pandémie s’inscrit dans une stratégie de transition écologique à forte dimension sociale. C’est ce qu’a rappelé Blandine Melay, responsable du service énergie climat à la Métropole, lors de la récente conférence Mardi des Ingénieurs, organisée par Ingénieurs et scientifiques de France, la Société des électriciens et des électroniciens, et Enviscope.
Blandine Melay, responsable du service énergie climat à la délégation de la transition énergétique de la Métropole de Lyon a rappelé que la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) votée en janvier 2021 prévoit 3,6 milliards d’euros de dépenses sur la durée du mandat de 2020 2026. Dans tous les domaines, les investissements viseront des effets positifs sur le plan de l’environnement et de l’énergie et comporteront une orientation en cohérence avec la stratégie de la Métropole, encadrée par une stratégie climatique et par un schéma directeur de l’énergie (SDE).
L’urbanisme et l’aménagement représenteront 944 M€ d’investissements soit un quart des dépenses prévues. Les investissements en faveur des mobilités et de la voirie seront de 579 M€, dont une partie significative en faveur des mobilités douces. Les dépenses dans le logement atteindront 511 M€. Pour l’environnement, l’énergie, l’eau, et les déchets en tant que tels les investissements se monteront à 517 M€.
Réduction de la consommation de 20 % d’ici à 2030
Pour le secteur de l’énergie, l’objectif est de réduire de 20 % d’ici à 2030 la consommation du territoire, et de doubler la part renouvelable dans le mix énergétique local. La réduction de consommation passera par la rénovation énergétique des bâtiments. D’ici 2030, 200 000 logements devront être rénovés, dont 100 000 dans la cadre du dispositif d’aides financières de la collectivité EcoRenov.
En matière énergétique, le potentiel de production d’énergies renouvelables du territoire est contraint par la densité du bâti. L’effort sera donc porté sur les réseaux de chaleur urbains (RCU). Sept réseaux fonctionnent sur le territoire de la Métropole, qui ensemble ont produit en 2016 839 GWh pour chauffer l’équivalent de 80 000 logements. D’ici à 2030, 200 000 équivalents-logements devront être raccordé à un réseau de chaleur urbain. Les énergies renouvelables devront représenter 65 % des énergies de ces réseaux.
En dehors des réseaux, la Métropole soutient les producteurs d’énergies renouvelables. Dans le cadre d’un programme mis en place pour trois ans avec l’Ademe, la Métropole soutiendra des collectif, des entreprises, des aménageurs, des promoteurs s’équipant d’une chaudière bois produisant plus de 12 000 MWh par ans.
La Métropole soutiendra aussi des installations solaires thermiques, géothermiques et des réseaux de chaleur locaux produisant plus de 12 000 MW h par an avec au moins 50 % de chaleur renouvelable.