“Des obstacles doivent encore être levés pour favoriser le développement de l’énergie photovoltaïque”, a rappelé Mélodie de l’Epine, d’HESPUL, lors de la conférence Mardi des Ingénieurs et Scientifique du mardi 13 octobre à l’INSA de Lyon.
Le solaire photovoltaïque fonctionne bien. La première installation raccordée au réseau de France a été mise en service dans le département de l’Ain il y a près de trente ans. Elle fonctionne encore, même si son rendement a décru au fil des ans. Une centrale au sol photovoltaïque peut être installée en une année, c’est plus rapide qu’une ferme éolienne dont la mise en service peut demander cinq ans.
Les installations solaires sont solides, les panneaux résistants aux agressions environnementales. Le photovoltaïque est fiable et prévisible dans la durée. La baisse de rendement des panneaux est estimée à un demi-pour cent par an. Le productible est prévisible.
Il faut en France, lever encore des obstacles pour que le photovoltaïque parvienne à une parité marché. Les procédures d’installation et de raccordement doivent être encore simplifiées et accélérées. Les réglementations doivent être adaptées pour permettre par exemple l’utilisation de terres agricoles ou de surfaces dédiées à l’élevage compatible avec l’installation de panneaux PV. D’immenses surfaces de toitures, de parkings peuvent être valorisées.
Il faut surtout mettre fin à l’aberration française que représente l’obligation d’intégrer le photovoltaïques à des toitures. ” L’intégration au bâti entraine un surcoût d’environ dix pour cent rappelle Mélodie de l’Epine. Et l’absence de ventilation entraîne un échauffement des panneaux qui nuit au rendement !”
Il y a encore beaucoup à faire pour permettre au photovoltaïque de déployer son potentiel !