Le massif du Jura est le massif montagneux français le plus homogène, et la proximité de la Suisse est pour lui un atout, en matière d’emploi et d’économie. Mais il faut corriger des points faibles. C’est l’objet d’une prochaine délibération du Conseil régional Rhône-Alpes qui a demandé son avis au CESER.
Le massif du Jura doit développer des exploitations agricoles autour de la spécialisation fromagère afin de mieux rémunérer les exploitants. Il faut maintenir des droits à produire du lait, et prendre en compte le développement des friches qui gagnent les milieux quand des exploitants cessent leur activité. Il faut par exemple anticiper la disparition des quotas laitiers, soutenir des magasins de vente des fruitières, accompagner les alpagistes, gérer les effluents d’élevage pour éviter les atteintes aux milieux et à la ressource en eau. Il faut préserver la qualité environnementale et développer les énergies renouvelables.
Rendre la forêt compétititive
La forêt qui représente 43% de la surface massif doit être mieux valorisée et elle doit être plus compétitive. Le bois du Jura pourra être valorisé par exemple à travers le bois locaux, qui pour le moment ne représentent que 15% des bois dans la construction.
Le potentiel touristique est aussi intéressant mais les infrastructures doivent être diversifiées, au niveau des hébergements, de la culture, de l’étalement de la saison touristique.
L’industrie aussi doit être développée et les fragilités liées à la monoindustrie doivent être compensées.
Le massif a une faiblesse: les services publics de proximité y sont fragilisés et vulnérables. Il faut améliorer les conditions de transport à l’intérieur du massif. La desserte des stations touristiques du Haut jura et des bassins d’emploi doit être une priorité avec par exemple la desserte de Bellegarde sur Valserine, de Saint Claude, Morez.