Tester son environnement immédiat en quelques secondes : c’est l’objectif de Meersens. La start–up lyonnaise a créé en octobre 2017 un boîtier connecté, la mbox, dotée de capsules contenant des capteurs qui mesurent différents paramètres tels que la qualité de l’air et de l’eau, les rayons UV, les ondes, les pesticides ou encore les allergènes.
L’utilisateur peut ainsi choisir des capsules en fonction de ses besoins spécifiques. « Si demain vous voulez acheter un appartement, mais que vous avez un enfant asthmatique par exemple, vous pourrez choisir l’endroit qui conviendrait le mieux après avoir testé la qualité de l’air», illustre Morane Rey-Huet, PDG de Meersens. L’objet connecté est né suite au constat alarmiste de l’OMS. Les dernières estimations révèlent que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air ambiant et de l’air à l’intérieur des habitations. « Nous souhaitons redonner du pouvoir au consommateur », poursuit le jeune entrepreneur. La mbox se veut accessible au plus grand nombre et nomade.
Des solutions à portée de mains
Cet objet modulaire, de la taille d’un téléphone portable, peut mesurer jusqu’à trois critères à la fois. Les capsules aussi appelées mSens fonctionnent soit sur la base d’une technologie destructive, directement en contact d’une surface ou d’un liquide, soit d’une technologie non destructive pour déterminer des composés organiques volatils, par exemple. Les données sont ensuite transmises à la mCheck, l’application smartphone de Meersens, qui traduit les mesures en risques d’exposition. Cette analyse est personnalisée puisque l’équipe a également créé un Indice de Risque Meersens (MRI). Il s’appuie sur les normes de l’OMS et s’adapte à l’usage des personnes et aux risques pathologiques.
Toutefois, le concept ne se veut pas alarmiste. Meersens propose aussi des solutions. Si les utilisateurs peuvent mutuellement se prévenir des dangers potentiels, ils forment aussi une communauté qui s’entraide et suggère des alternatives. Les idées sont sélectionner et testées en laboratoire par l’entreprise.
L’application sera disponible dès le 1er septembre, et le boitier d’ici Noël.