Michèle Rivasi, députée européenne, rappelle qu’en important des produits issus d’une agriculture non durable, l’Europe est responsable de 10 % de la déforestation au niveau mondial. Après un vote du Parlement, la Commission doit rapidement prendre des sanctions commerciales.
Le Parlement européen a adopté le 22 octobre une résolution demandant à la Commission européenne de mettre fin à la déforestation provoquée par l’Union européenne en empêchant les produits issus de la déforestation d’entrer sur le marché intérieur.
« Ce vote est une véritable avancée car actuellement, aucune règle de l’UE n’interdit la mise sur le marché européen de produits qui ont contribué à la destruction des forêts », estime Michèle Rivasi, députée écologiste européenne. Grâce à notre travail en commission développement, cette résolution acte que les droits des peuples autochtones, et les droits humains tout court, sont insuffisamment protégés du fait de la politique commerciale de l’Union européenne.
Le texte reconnaît également que les labels volontaires apposés sur les produits importés ont échoué à empêcher la destruction des forêts. L’Union européenne est responsable de 10 % de la déforestation mondiale. Il est urgent de mettre un terme à ce scandale qui se mesure, entre autres, en nombre de militants écologistes assassinés dans les pays amazoniens chaque année !
L’appel du Parlement est très clair. L’Union européenne doit se donner les moyens de contrer la déforestation dont elle est responsable. Elle doit prendre dès que possible des sanctions commerciales contre les entreprises et les banques qui soutiennent la déforestation. Nos enfants nous regardent… la forêt aussi ! »