La batterie, point faible de la voiture électrique
Mais le point faible des voitures électriques n’est pas le moteur. C’est la batterie. Une batterie ne peut emporter autant d’énergie qu’un réservoir. « Une batterie lithium ion emporte 200 Wh/ par kilo, contre 13 000 Wh pour un litre d’essence. Les batteries sont lourdes, et ne sont pas plus légères lorsqu’elles sont vides. Elles s’usent en fonction de leur utilisation, mais s’usent aussi lorsqu’on ne s’en sert pas. Et elles s’usent plus vite quand elles sont soumises à des conditions de température élevées.”
Les batteries offrent une autonomie limitée. Pour un prix élevé. Si le prix de l’énergie électrique est moins élevé que celui des carburants fossiles, c’est grâce à une fiscalité encore très faible. Les batteries sont en revanche onéreuses, et leur prix ne devrait pas baisser énormément. Il faut compter environ 20 000 euros pour une batterie d’une capacité de 1 000 KWh. Même avec une chute des prix, une batterie de 20 KWh à 300 euros le KWh reviendra à 6 000 euros. Et il n’est pas sûr qu’elle dure autant que le véhicule qui la porte.
Recharge: la phase critique
Ces inconvénients de poids ne seraient pas rédhibitoires si une autre limite ne venait entraver le chemin de la mobilité électrique. D’une capacité limitée, les batteries doivent être rechargées souvent. Et la charge prend du temps, sauf, si l’on choisit une charge accélérée.
Mais alors qu’il suffit de cinq minutes pour remplir un réservoir qui permet de rouler 600 kilomètres, une charge rapide fournir moins d’énergie. Surtout, elle sollicite énormément un réseau électrique déjà soumis à d’innombrables usages. Une voiture qui se charge en une heure appelle la puissance d’un immeuble de quatre appartements. De quoi faire sauter le réseau et d’imposer un accroissement de la puissance disponible.
Objectif entre 1,8 et 1 m en 2020. Bien sûr, des progres seront réalisés pour les batteries, avec par exemple des batteries lithium air. Mais la question de la recharge restera un obstacle. Il faudra mettre en place des réseaux intelligents et des voitures communicantes capables de dialoguer, pour établir la manière dont la charge doit être effectuée sans faire sauter le réseau.
La physique de l’électricité a quand même ses limites infranchissables. Les solutions sont ailleurs, dans une nouvelle mobilité. La mobilité future remplacera l’utilisation d’un seul véhicule, aujourd’hui à essence, non pas par un véhicule électrique. Nous devrons privilégier non pas la possession d’un véhicule pour tous les usagers, mais l’usage de plusieurs véhicules, et le recours à plusieurs modes de mobilité en fonction : marche, vélo, vélo à assistance électrique, voiture de ville, voiture d’entreprise, voiture thermique pour les longues distance . Les véhicules hybrides, pourraient aussi apporter une solution.Le rapport à la propriété ne devra évidemment plus être le même. Pas question de posséder tous ces véhicules. On devra aussi louer des voitures en autopartage, on pourra covoiturer. La mobilité de demain, n’est pas qu’une affaire de technique.