La municipalité de la capitale du Burkina Faso, près de deux millions d’habitants, a mis en place un programme d’actions sur son mandat de cinq ans dont les priorités sont la mobilité et l’environnement local.
Armand Roland Pierre Beouindé, maire de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a représenté sa ville lors du salon Pollutec qui vient de se tenir à Lyon. Il rencontré David Kimelfed, président de la Métropole de Lyon, Gérard Collomb, maire de Lyon, et Max Vincent, vice-président de la Métropole en charge des coopérations décentralisées, notamment des actions avec la capitale burkinabé.
Les Objectifs du développement du durable
Le premier magistrat d’Ouagadougou a rappelé les priorités du mandat en cours. L’action de l’exécutif local s’inscrit dans les démarches de l’Etat burkinabé, les Objectifs du Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 définies par l’Organisation des nations unies (ONU).
L’action locale a trois priorités. L’axe deux est la gouvernance, la communication, la participation citoyenne, l’axe trois réunit, les actions sociales santé, l’éducation, l’emploi, la culture et les arts.
Mais l’axe numéro un recouvre la mobilité, la sécurité et l’environnement urbain. Comme beaucoup de capitales africaines, Ouagadougou, connait une croissance démographique rapide. La capitale comptait en 2012 1,9 million d’habitants pour une superficie de 518 kilomètres carrés. Le défi premier est celui de l’aménagement et de la mobilité : transports en commun insuffisants, absence de politique de stationnement, de plan de circulation, nombre élevé d’accidents, de victimes, sans parler de la consommation énergétiques et de la pollution de l’air.
Le premier axe d’action vise à organiser les mobilités en renforçant la signalisation, les contrôles routiers, la verbalisation, la formation au permis de conduire. Le projet 2 vise la réhabilitation de la voirie, l’aménagement de zones piétonnes, le re-profilage de routes en terre, l’aménagement et le bitumage des routes. La commune veut aussi renforcer le réseau de transports en commun, aménager des arrêts de bus, favoriser le transport multimodal, créer des couloirs de circulation pour mettre en services des bus à haut niveau de service et à long terme le tramway.
Les déchets
Pour l’environnement, le défi premier est celui des déchets. La production de déchets ménagers était d’environ 300 000 mètres cubes en 2000. Elle est estimée actuellement entre 700 000 et un million de mètres cubes par an. Ces déchets provoquent de nombreux maux : insalubrité, inondations par l’obstruction des canaux. Ouagadougou met en place une action à quatre niveaux : drainage des eaux pluviales, évacuation des eaux usées, gestion des ordures ménagères et aménagements paysagers.
Ouagadougou prévoit de réhabiliter 55 centres de collecte et de tri des déchets. Elle programme 20 nouvelles cellules d’enfouissement des déchets et des unités de valorisation pour le compostage, la récupération de méthane, le traitement des plastiques, du papier, du verre, autant d’opportunités pour des entreprises françaises qui bénéficient des atouts de la francophonie.
Dans le même temps, la ville qui doit lutter contre la désertification et les effets du réchauffement climatiques, doit réaliser des plantations, développer le maraichage. Elle prévoit de développer quatre jardins botaniques dédiés aux essences médicinales du terroir burkinabé, ainsi que la création de coulées verts dans le centre ville et dans des arrondissements avec la plantation d’arbres sur 600 kilomètres de voiries.