De nombreuses stations de montagne semblent découvrir la nécessité de mieux traiter leur environnement ; elles le font savoir par des actions de nettoyage, de sensibilisation et des manifestations diverses comme des colloques sur le développement durable. ll ne faut donc pas confondre l’échelle des problèmes. Autrement dit, l’utilisation d’ampoules basse consommation dans un office de tourisme ne compense pas les milliers de kWh consommés par un seul dispositif d’enneigement artificiel. http://france.mountainwilderness.org/
Une organisation de jeunes skieurs et snow-boarders, Mountain Riders, a entrepris la publication du « guide vert des stations de montagne » censé évaluer leur effort en matière de propreté, de mobilité, d’économie d’énergie.
Mountain Wilderness dont la vocation est de défendre la part de montagne sauvage se félicite que des actions de réparation et de propreté soient entreprises, que l’univers des domaines skiables soit rendu plus fréquentable hors saison hivernale, que les usagers de la montagne soient invités à des comportements plus respectueux. Mais Mountain Wilderness constate aussi que le pire a souvent été commis par les stations de ski dans la destruction des paysages et des milieux naturels. Une nouvelle vague d’équipements arrive qui aggrave singulièrement la situation sous forme d’extensions et liaisons inter domaines, de terrassements et reprofilages de pistes entières, d’urbanisations nouvelles, de création de retenues d’altitude et de réseaux de « canons », de tension sur la ressource en eau.
De fait, dans le domaine de la protection de la montagne, Mountain Wilderness n’a pas vocation à participer aux différentes opérations de nettoyage pour lesquelles ses adhérents sont régulièrement sollicités. Son engagement pour la réhabilitation de secteurs dégradés est d’une tout autre ambition : il s’agît d’éliminer des installations obsolètes (friches touristiques, industrielles, militaires) permettant le retour à un état antérieur plus naturel.
Par ailleurs, Mountain Wilderness s’efforce de faire connaître et de promouvoir les pratiques de la montagne qui ne portent pas atteinte aux paysages et aux milieux naturels tout en participant à une montagne vivante et prospère, pratiques qui s’exercent dans un esprit de liberté, d’autonomie, mais aussi de responsabilité et de respect de la liberté des autres.
Enfin l’association, siégeant aux comités de massif, aux commissions d’aménagement des parcs nationaux, aux commissions départementales des sites, participe au système institutionnel qui commande l’avenir de la montagne mais veille à rester fidèle à ses engagements et à son éthique.
Si le développement durable est une notion féconde et œcuménique, il est essentiel que chaque organisation et chaque intervenant dans le milieu montagnard joue son rôle en toute clarté, sans aucune confusion de rôle et d’échelle. C’est à ce prix que le débat et parfois la confrontation peuvent s’exercer de manière constructive.
Ce texte a été publié pour la première fois par l’Association Mountain Wilderness en juillet 2007
Vicat : de l’argile pour décarboner le ciment
Lauréat en décembre 2020 du premier plan de relance financé par le Gouvernement et opéré par l’Ademe, le groupe cimentier Vicat investit sur son site lorrain de Xeuilley dans une unité d’activation d’argile qui lui permettra de produire du ciment...