Nathalie Alazard-Toux, Directeur Economie Veille à l’Institut Français du Pétrole Energie Nouvelles, intervenait lors du colloque annuel de la Société Française d’Energie Nucléaire ( SFEN).
Pour la représentante de l’IFPEN, il est important de travailler à la transition afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles, de lutter contre le changement climatique pour atteindre les facteurs de réduction d’émissions des gaz à effet de serre prévus à l’horizon 2050.
Il existe un éventail de trajectoires, qui diffèrent selon les pays, et dépendent de la population, de l’activité économique, de la part de l’industrie. Les trajectoires sont largement déterminées des idéologies, des styles de vie, la place de l’innovation. Les trajectoires diffèrent en fonction des modes de gouvernance qu’elles privilégient, centralisée ou décentralisée, de la diversité des vecteurs envisagés: électricité, gaz naturel ou gaz au sens large.
Quelle que soit la trajectoire, les fossiles conserveront une place importante, notamment dans le secteur de la mobilité. L’évolution du parc automobile qui se renouvelle en dix sept ans est un facteur particulier important qui va limiter l’évolution de la consommation.
Aucun scénario n’est optimal, et la solution sera apportée par un mix. Quel que soit le cheminement, quels que soient les vecteurs, on aura besoin de beaucoup d’innovations supplémentaires. « Il est faux de dire que les technologies existent et qu’il suffit de les appliquer » et c’est le secteur économique qui portera cette innovation par la recherche/développement.